En 2013-2014, Haropa-Port de Rouen a réalisé un audit énergétique concernant l’ensemble de ses bâtiments administratifs. Un programme de rénovation énergétique est en cours. Il concerne, par exemple, les modes de chauffage ou encore l’isolation des façades. Le projet le plus important porte sur le bâtiment administratif principal du port qui sera entièrement rénové sur la période 2020-2025.
Audit énergétique
Mais Haropa-Port de Rouen veut aller plus loin en identifiant des bâtiments administratifs ou des hangars qui pourraient être équipés de panneaux solaires. « Nous avons des projets qui vont se développer en 2021 et 2022 sur les secteurs de Radicatel, de Honfleur notamment pour mettre en place des ombrières ou des panneaux photovoltaïques qui vont servir à alimenter nos bâtiments administratifs. On travaille également sur la réfection des hangars appartenant au port et qui pourraient là encore accueillir des panneaux photovoltaïques ».
Un projet de ferme photovoltaïque est également à l’étude sur un site d’une superficie de sept hectares à Grand Quevilly. « Ce site, qui est situé en bord de Seine, présente plusieurs atouts. Il répond aux critères de l’Etat. C’est une friche industrielle avec un sol pollué qui est intégré dans le PPRT (Plan de prévention des risques technologiques). Nous sommes du coup dans des aléas forts. Il n’est donc pas aménageable pour des besoins portuaires mais peut répondre aux critères liés à la production d’énergie renouvelable », détaille Sandrine Samson. Autre atout, le site se situe à proximité directe de deux entreprises industrielles qui ont des besoins en énergie. « L’idée est que cette ferme photovoltaïque puisse répondre aux besoins des industriels. Nous avons regardé leur courbe de consommation énergétique pour évaluer les besoins. Une étude de faisabilité est en cours avec un assistant en maîtrise d’ouvrage qui nous accompagne dans le montage du projet ». Cette ferme devrait avoir une capacité de production de 7 mégawatts avec 1 mégawatt pour chacune des entreprises qui fonctionneraient en autoconsommation. Le reste de la production serait renvoyé vers le réseau. L’étude de faisabilité devrait fixer le montant des investissements nécessaires. Plusieurs scénarios devraient être proposés par le maître d’ouvrage. « Aujourd’hui, le montage financier, administratif et juridique n’est pas encore défini. C’est l’étude de faisabilité qui va nous orienter. Nous espérons être en mesure de lancer l’appel à projet courant 2021 ».