Tarif, multimodalité, fluidité, les priorités des portuaires marseillais

Les professionnels maritimes (agents, manutentionnaires, transporteurs, transitaires…) ont présenté le 16 janvier leur contribution à l’élaboration du projet stratégique du GPMM  pour la période 2019-2023.

Crédit photo NBC
En rangs serrés, les professionnels maritimes (agents, manutentionnaires, transporteurs, transitaires…) réunis sous l’égide de l’UMF (Union maritime et fluviale de Marseille-Fos), participent à l’élaboration de la feuille de route du Grand port maritime de Marseille pour les cinq années à venir, le projet stratégique 2019-2023. Il faudra notamment revoir la politique tarifaire pour rester compétitif.

24 professions maritimes exerçant sur le port de Marseille-Fos, réunis sous l’égide de l’UMF (Union maritime et fluviale de Marseille-Fos), ont apporté, mi-janvier, leur contribution au projet stratégique 2019-2023, en cours d’élaboration par le grand port maritime. Dans le document de 45 pages remis à l’établissement, aux collectivités et au ministère de tutelle, ils préconisent entre autres la poursuite des investissements dans les infrastructures pour anticiper la croissance des trafics, l’amélioration de la fluidité du passage portuaire, l’augmentation des capacités ferroviaires, mais aussi la révision de la politique tarifaire…  Le projet devra, selon eux, revoir la politique tarifaire pour rester compétitif et attractif auprès des armateurs.

"Les professionnels ont consenti une augmentation systématique de 2 % par an des droits de port lors du projet stratégique 2014-2018", rappelle Jean-Philippe Salducci, pilote et président de l’UMF. La situation financière rétablie, les professionnels espéraient un geste de l’établissement. Il n’en est rien, l’établissement public instaurant une nouvelle hausse de 1,5 % pour 2019. 

Inquiétudes autour du nœud ferroviaire lyonnais

Les accès routiers et la desserte ferroviaire sont, selon eux, sous-dimensionnés face à la croissance des flux conteneurisés (+ 28 % depuis 5 ans). "La massification et le report modal ne se décrètent pas, il faut créer les conditions, faire du lobbying, chasser en meute", appuie Jean-Philippe Salducci, soucieux face au risque d’asphyxie, faute de projet de contournement ferroviaire au sud de Lyon. Dans les bassins Ouest, les opérateurs devront patienter jusqu’en 2021, date de connexion des terminaux de Seayard et Eurofos, pour opérer des trains plus efficacement. "Le train va devenir indispensable. Les 10 km de voie unique reliant la gare de Fos-Coussoul au port sont insuffisants. Il faut doubler cette voie", précise Olof Gylden. Le directeur général de la société de transit Manuport Logistics rappelle que pour évacuer 2 000 Evp, 50 passages de trains sont nécessaires. Les professionnels se félicitent de l’inscription in extremis dans la Loi d’Orientation des mobilités de la liaison Fos-Salon qui sera une deux fois deux voies. 

À l’Est, la taille des nouveaux navires imposera aussi un réaménagement des bassins et des investissements dans la création d’un service de ferroutage pour les remorques et les conteneurs. "Nous allons recevoir des navires de 237 m de long (450 remorques). Nous faisons le tour des ports du sud de la France afin de savoir qui est en mesure de les opérer", annonce Jimmy Marolle, responsable de l’agence DFDS à Marseille.

Création de zones tampon 

L’éclatement des services administratifs nuit à la fluidité des opérations. "Les services de l’État ont un rôle de premier rang à jouer. La disponibilité et la rapidité des douanes, services phyto, véto et DGCCRF est essentielle. Nous avons engagé une action pour regrouper les services des bassins Est au Hangar 17", précise le président de Transcausse, Xavier Lassalle. Les professionnels suggèrent la création de zone tampon pour gérer les flux de marchandises en attente de contrôle.

Avec le transfert de l’activité Maghreb de la Joliette vers le Cap Janet en 2021 il pourraait y avoir un risque de saturation de l’accès via la porte 4. "Nous demandons la création d’une zone d’attente passagers pour ne pas gêner le trafic de remorques et de conteneurs", explique Mathieu Hinchcliffe, directeur de l’agence de Marseille de Corsica Linea, qui annonce 600 000 voyageurs en 2019.

Reste à savoir ce que le projet stratégique retiendra du document de l’UMF sachant que le Conseil de développement portuaire émet également des recommandations sur le futur projet stratégique du port. Une chose semble désormais acquise. "Le projet stratégique sera axé sur l’économie durable", avait annoncé quelques jours plus tôt la directrice du port, dont le mandat s’achève en mars prochain. La publication du document attendue pour fin 2018 devrait intervenir à la fin du premier trimestre.

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