Plusieurs ports français dans l’action

Des braseros allumés ce 13 décembre aux ports du Havre, de Marseille-Fos et de Rouen, des dockers et agents portuaires qui manifestent soutenus, dans certaines places portuaires.

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Ce 13 décembre, dès 6 heures, les ports du Havre, Marseille-Fos, Rouen ont cessé le travail pour une durée de 24 heures à l’appel de la Fédération Nationale des Ports et Docks CGT qui appelait à une journée d’action nationale pour protester contre l’évolution du statut des ports. Ce mouvement a été relayé en région par des actions de blocage et des arrêts de travail. Les poids-lourds ont été pris dans les mailles du filet.

Des braseros allumés ce 13 décembre aux ports du Havre, de Marseille-Fos et de Rouen, des dockers et agents portuaires qui manifestent soutenus, dans certaines places portuaires, par des Gilets jaunes.  Ces derniers qui —quelques jours plus tôt étaient délogés par les dockers à Marseille et Toulon Brégaillon- sont venus ce matin en renfort pour barrer les accès aux terminaux.

Des actions qui inéluctablement ont provoqué d’importants embouteillages. De longues files d’attentes de camions se sont formées notamment au Grand Quevilly à Rouen et à Marseille.

Arrêts de travail et blocages

Ces arrêts de travail assortis de blocages s’inscrivent dans le cadre du mouvement national lancé par la Fédération Nationale des Ports et Docks CGT qui dénonce les orientations gouvernementales annoncées lors du dernier Comité interministériel de la Mer qui s’est tenu mi-novembre à Dunkerque.

"Nous avons lancé un appel national de blocage de 24 heures dans tous les ports français. Nous dénonçons la volonté d’Edouard Philippe de régionaliser les Grands ports Maritimes, la fusion des ports de l’axe Seine, la transformation des ports en gestionnaires capitalistes, la remise en cause de nos acquis sociaux", a déclaré, ce matin, Tony Hautbois, secrétaire général CGT de la FNPD.  

Une réaction forte

Le premier ministre Edouard Philippe a annoncé la décision du gouvernement de fusionner les trois ports de l’axe Seine, déjà unis dans le GIE Haropa, au sein d’un établissement public unique en 2021 et la création mi-2019 d’un GIE regroupant les ports de la façade méditerranéenne (Marseille, Sète, Toulon, Port-la-Nouvelle, Nice et Port-Vendres).

"Malgré nos alertes, nos avertissements par le biais de rencontres et relations avec le Ministère des Transports, le Premier ministre fait le choix d’orientations pour les ports qui amène la FNPD à une réaction forte à hauteur du mépris affiché par le gouvernement", précise le syndicat majoritaire dans les ports. Par ailleurs, la CGT réclame un moratoire sur les annonces de fermetures des centrales à charbon qui entraîneront selon la FNPD des répercussions sur les places portuaires du Havre, de Nantes et Fos (Gardanne).

Retour d'un RORO à Brégaillon

La ligne UN RO RO qui avait trouvé refuge la semaine dernière à Marseille à cause du blocage de Brégaillon par les Gilets Jaunes a repris sa route commerciale habituelle à Toulon. Une première escale a été réalisée mardi 11 décembre et un deuxième roulier est attendu ce jeudi. La direction du port varois précise que les opérations de manutention s’effectuent normalement ce 13 décembre. Selon nos confrères de Var Matin, trois hommes actifs sur le barrage des Gilets jaunes au port de Brégaillon la semaine dernière, vont comparaître en mai 2019 devant le tribunal correctionnel de Toulon. 

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