Maritime : le trafic du port d’Anvers-Bruges baisse marginalement en 2022

Les prix élevés de l’énergie et l’incertitude économique ont considérablement modifié le paysage et les flux énergétiques en Europe, ce qui s’est traduit par une forte croissance du trafic en vrac. 

Crédit photo Port d'Anvers-Bruges
Le port d’Anvers-Bruges n’a pas réédité ses bonnes performances de 2021. Les tensions géopolitiques, la crise énergétique ainsi que les tensions persistantes dans les chaînes d’approvisionnement expliquent un recul toutefois limité à moins d’un point.

Anvers-Bruges, premier port belge, a connu en partie le même environnement économique qu’en 2021. Mais contrairement à cette année-là, qui l’avait vu plus que résister en enregistrant une croissance de ses tonnages de près de 4 %, l’exercice 2022 a été plus difficile. À 286,9 millions de tonnes, le trafic s’inscrit en baisse de 0,7 % par rapport à l’année précédente. C’est surtout l’activité des conteneurs qui a souffert, le recul étant de 8,6 % en tonnes et de 5,2 % en EVP. Comme l’explique un communiqué du port d’Anvers-Bruges, "la perturbation mondiale du transport maritime par conteneurs et la congestion qui en résulte, avec des pics d’appels et de retards, ont exercé une pression sur les volumes tout au long de l’année. En outre, le conflit en Ukraine a entraîné une baisse de 59 % du trafic lié à la Russie". 

Trafic vrac en nette hausse

Cependant, les difficultés opérationnelles des terminaux à conteneurs et la congestion s’estompent lentement depuis le troisième trimestre 2022. D’autres facteurs négatifs comme les prix élevés de l’énergie et l’incertitude économique impactent toutefois cette reprise. Les facteurs précités ont par ailleurs considérablement modifié le paysage et les flux énergétiques en Europe, ce qui s’est traduit par une forte croissance du trafic en vrac. Le transbordement de vrac sec a augmenté de 13,8 % en 2022. Surtout, le charbon s’est distingué, avec une hausse de 210 % en raison, notamment, de la forte demande pour la production d’électricité.  

Le segment du vrac liquide a pour sa part progressé de 10 %, principalement en raison de la forte augmentation de 61,3 % du transbordement du GNL comme alternative aux combustibles fossiles en provenance de Russie. D’autres ports européens ont connu une situation similaire. 

Après avoir enregistré des résultats record en 2021, le fret conventionnel a poursuivi sa progression (+ 1,1 %) en 2022. Les volumes d’acier transbordés ont cependant diminué à partir du troisième trimestre en raison du ralentissement de l’économie. 

Stratégie payante sur l’hydrogène

Enfin, le trafic roll-on/roll-off a progressé de 6,5 % l’année passée. La diminution du transbordement de voitures et de camions (- 13,2 %) a été largement compensée par les voitures neuves (3,26 millions d’unités, en hausse de 10,5 %) et par le transbordement de matériel roulant "high & heavy" (+ 9,6 %). Le fret non accompagné, à l’exclusion des conteneurs, a de son côté augmenté de 10 %.  

En dépit des incertitudes liées au ralentissement économique, le port d’Anvers-Bruges devrait être rapidement en mesure de capitaliser sur les options choisies en matière de développement. Et parmi celles-ci figure en bonne place la stratégie sur l’hydrogène qui vise à faire du port une plaque tournante européenne de l’hydrogène pour l’importation, la production locale et le débit d’hydrogène vert. 

Maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15