Pour la quatrième année consécutive, le président de LAM France, Stéphane Salvetat, a été élu à l’unanimité président du Syndicat des Transitaires de Marseille-Fos (STM). La profession va s’atteler à résoudre cette année encore des difficultés opérationnelles sur le port. Dans la chaîne internationale de transport, les transitaires affirment leur rôle clé. “Si CMA CGM rachète Ceva, que DSV met la main sur Panalpina, c’est la preuve que ce métier, qui se trouve au cœur des échanges, attire. Notre profession apporte de la valeur ajoutée et n’est pas prête de disparaître”, a commenté le 5 avril 2019, Stéphane Salvetat.
Parmi les dossiers en haut de la pile du Syndicat des Transitaires de Marseille-Fos (STM), la création d’une zone sous douane (IST), près du terminal à conteneurs de Seayard à Fos, destinée au stockage des conteneurs en attente de contrôle. Une zone visant à réduire au maximum les opérations de brouettage. Gestionnaires depuis 2017 du point d’entrée communautaire et poste d’inspection frontalier (PEC/ PIF), un bâtiment de 1 000 m2 où sont contrôlées les denrées périssables importées, les transitaires de Marseille-Fos, disent rencontrer au quotidien des difficultés opérationnelles aussi bien dans les bassins Est qu’à l’Ouest.
Une formation pour comprendre les ficelles de la douane
“Nous sommes confrontés au sous-effectif des services de l’État. Nous avons néanmoins obtenu un allongement des plages horaires d’intervention du service des douanes à Fos”, explique Stéphane Salvetat. Dans les bassins Est, au terme de plusieurs années de lobbying, les services administratifs seront bientôt regroupés dans le hangar 17, la direction des fraudes s’apprêtant à rejoindre les douanes, les services phytosanitaires et vétérinaires dans le bâtiment. Seul bémol, l’impossibilité d’apporter la marchandise, en raison d’une erreur de calcul quant à la largeur des portes ! “On nous parle d’un nouveau délai d’un an”, déplore le président du STM. En attendant, les visites s’effectuent encore au Hangar 5.
S’agissant de la formation, STM espère voir aboutir cette année la création d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Universitaires au métier de transitaire à vocation interculturelle. “Nous avons travaillé aux côtés de TLF Overseas (STM est adhérent depuis un an) mais nous sommes confrontés à des difficultés liées à la réforme de la formation professionnelle”, déplore Monsieur Salvetat. 20 places seront disponibles aux candidats possédant un niveau Bac + 3, VAE, VAP. La formation de 130 h sera dispensée sur quatre mois comprend 75 % d’enseignement à distance et 25 % de formation en Arles. “En septembre 2019, l’université de droit proposera une formation de niveau Bac + 5 dédiée aux opérations de douane. Cette formation s’adresse aux assureurs, avocats, déclarants en douane. Un sujet d’autant plus important actuellement avec le Brexit”, complète Stéphane Salvetat. STM, qui compte 90 adhérents, représente 90 % de la profession localement.