Un investissement peut en cacher un autre sur le port de Bayonne. En prolongement de l’acquisition d’une drague à demeure contribuant à la lutte contre l’érosion des plages – un investissement de 13,8 millions d’euros –, le port vient de réceptionner deux nouvelles grues électriques Liebherr de forte capacité. En chiffres, cette ambition pourrait se traduire par le traitement d’un million de tonnes supplémentaires annuelles d’ici à 2022.
Alimentation électrique
Implantées au cours de la première quinzaine d’août 2019 sur les sites Anglet Blancpignon et Tarnos, ces nouveaux équipements ont mobilisé un investissement de 9 millions d’euros.
Une attention particulière a été portée sur le choix de l'alimentation électrique afin, d'une part, de profiter des solutions en place (toutes les autres grues du port étant électriques) et de minimiser, d’autre part, l'empreinte carbone du port de Bayonne, ce qui a représenté un investissement supplémentaire d’un million d’euros pour la CCI.
Précéder l’accueil de plus gros navires
Dotée d'une capacité de levage pouvant atteindre 124 tonnes, la première grue entrera en activité en septembre 2019 côté Tarnos. Elle servira principalement aux opérations nécessaires à l'import et l'export d'acier pour accompagner le développement de la société Laminoirs des Landes. Orientés vracs industriels et colis lourds, les quais disposeront donc désormais de quatre grues.
Côté rive sud, sur les quais de Blancpignon, la nouvelle grue complétera les moyens existants (grue d’une capacité de levage de 20 tonnes). Avec une capacité de levage pouvant aller jusqu’à 60 tonnes, elle servira au traitement des trafics de soufre, de bois ou d'engrais. Dédié aux activités conteneurisées et aux vracs solides et liquides, ce terminal disposera donc de deux grues.
Ainsi, et comme le précise un communiqué de presse publié à l’occasion de l’arrivée des nouveaux moyens de manutention, "le port de Bayonne prépare l'avenir en se donnant des nouvelles capacités de traitement pour de plus gros navires, quelles que soient les marchandises (vrac, conventionnel, conteneurs...) et en renforçant le créneau des colis lourds, jusque-là limité au seul terminal de Saint-Bernard".