Le trafic du Port de La Rochelle s’inscrit à nouveau en baisse en 2017

2018 marquera la fin des aménagements réalisés sur le port de service, visible au premier plan.

Crédit photo Olivier Constant
Le Port de La Rochelle a connu une nouvelle année difficile en 2017. Trois des cinq principaux trafics sont en baisse marquée, dont les céréales. Sixième Grand Port Maritime français, il anticipe néanmoins un rebond très marqué de ses activités, lesquelles pourraient l’amener à un niveau record de trafic de l’ordre de 10 millions de tonnes en 2018.  

Les années se suivent et se ressemblent pour le Port Atlantique La Rochelle. Il a enregistré une seconde année de baisse consécutive, à 8 566 352 tonnes. À 7,2 %, le déclin du trafic est plus marqué qu’en 2016, où il avait atteint près de 6 %.

De l’impact des céréales

Ce sont encore une fois les céréales qui ont fortement impacté les résultats. Elles ont connu la même baisse qu’en 2016, soit 15 %. Leur part dans le trafic ne représente plus que 37 %. Pour expliquer ces mauvais résultats, la direction du port explique "qu’il a souffert de la très mauvaise récolte de l’année précédente, dont les effets ont été particulièrement visibles au premier semestre. Malgré une récolte de l’été 2017 laissant entrevoir de belles perspectives, la conjugaison des prix bas, de la parité euro/dollar et des excellentes récoltes de la mer Noire ont freiné les échanges commerciaux français sur ce type de produits au cours du deuxième semestre".

Une baisse conjoncturelle pour les trafics pétroliers

Les produits pétroliers ont souffert également mais dans une moindre mesure (- 8,7 %). "C’est là la conjonction de deux faits. Le premier est intervenu en début d’année. Il a trait à un incident d’exploitation survenu pour l’une des deux entreprises exploitantes. Il en a résulté un arrêt pendant quelques semaines. Le second concerne les travaux réalisés durant l’été sur les appontements pétroliers Ouest et Est. Cela a conduit à leur fermeture durant quinze jours. La baisse dans les trafics pétroliers n’est donc que conjoncturelle", explique Michel Puyrazat, président du directoire de Port Atlantique La Rochelle.

Une troisième baisse (- 10,4 %) a été enregistrée dans les produits forestiers et papetiers. Là, ce sont des questions de stockage et d’acheminements qui expliquent ce recul, la tendance restant bien orientée pour l’avenir.

Relais de croissance

Conséquemment et grâce à une hausse supérieure à 25 %, les vracs agricoles sont devenus le troisième trafic du port en 2017. Ils avoisinent même le million de tonnes. Ces évolutions favorables sont en partie tirées par la progression des tonnages liés à l’alimentation animale.

Quatrième trafic du port en 2017, les produits du BTP évoluent favorablement également, avec une hausse de 13,3 %. Elle reflète à la fois la reprise dans le secteur du bâtiment et la montée en puissance de l’outil d’Eqiom sur le site rochelais.

Enfin, les trafics "autres" accusent une baisse sensible, et notamment dans le secteur conteneurs. Les tonnages ont très sensiblement reculé puisque les 6 343 conteneurs EVP traités en 2017 ont représenté un tonnage de seulement 12 730 tonnes contre 17 924 tonnes l’année précédente.

Le retour à une croissance forte

Comme anticipé dès le début de l’exercice 2017, le port s’attend à ce que son trafic redevienne "normal" cette année. L’évolution des exportations de céréales ainsi que l’absence d’éléments conjoncturels sur la filière produits pétroliers devraient favoriser le retour à la croissance sensible des trafics. À telle enseigne que Michel Puyrazat n’hésite pas à fixer l’objectif de 10 millions de tonnes pour 2018. Ce sera, alors, un nouveau record pour le port puisque le précédent date de 2015, avec 9,8 millions de tonnes.

Les investissements seront en revanche moins importants en 2018, inférieurs à la quinzaine de millions d’euros réalisés en 2017. Ce sera en effet une année de transition avant l’engagement des 80 millions d’euros prévus dans le cadre du projet Port Horizon 2025.

Pour autant, les industriels relaient l’adaptation de l’outil portuaire, à commencer par Socomac Groupe Soufflet, dont le nouveau silo de 63 000 tonnes deviendra opérationnel au printemps 2018. Cela aura un impact positif à la fois sur la bonne tenue des céréales mais également sur le taux d’occupation des quais.

Les deux terminaux sabliers réunis

Le groupe SICA Atlantique lance pour sa part la construction d’un nouvel entrepôt pour le vrac agricole au niveau de l’Anse Saint-Marc. Développé sur une superficie de 8 000 m², il deviendra opérationnel au cours du second semestre 2018.

Enfin, il est prévu le déplacement d’un des terminaux sabliers, préalable à la construction du nouveau terminal de Chef de Baie 4. Les deux terminaux sabliers exploités par les sociétés Cétra Granulats et Sablimaris seront réunis sur un seul et même site de 6 hectares au cours du second semestre 2018. Cette opération mobilisera un investissement de plusieurs millions d’euros.
 

Les principaux chiffres du port en 2017

  • Céréales : 3 201 356 tonnes (- 15 %)
  • Produits pétroliers : 2 589 636 tonnes (- 8,7 %)
  • Vracs agricoles : 986 230 tonnes (+ 25,3 %)
  • Produits du BTP : 942 756 tonnes (+ 13,3 %)
  • Produits forestiers et papetiers : 761 266 tonnes (- 10,4 %)
  • Autres : 85 108 tonnes (- 45,6 % dont conteneurs), 12 730 tonnes (- 28,9 %)

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