Le port de Nantes-Saint-Nazaire dévoile son plan de relance

Il s’agit, à présent, de faire revenir des bateaux qui ont transité provisoirement dans des ports européens. Les mesures prises résident donc, tout d’abord, dans des offres commerciales

Crédit photo O. C.
Largement impacté par les conséquences des mouvements sociaux et autres blocages en décembre 2019 et janvier 2020, le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire vient d’annoncer la mise en place d’un plan de relance. 

À l’instar de Marseille et du Havre, le Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire est désormais engagé, à son tour, dans un plan de relance de ses activités portuaires. Ce plan est d’autant plus nécessaire que les 130 escales qui ont été annulées ou déroutées lors de la période décembre 2019/janvier 2020 se sont traduites par une perte de trafic de l’ordre de 1,5 million de tonnes (Mt) et par un manque à gagner de 3,8 millions d’euros. Sur ce montant, 2 correspondent à des droits de port. Ces chiffres doivent être mis en parallèle avec ceux de 2019, à savoir un chiffre d’affaires qui, pour la première fois, a dépassé le cap des 100 millions d’euros en 2019 et un trafic annuel de 30,7 Mt. 

Faire revenir les bateaux

Il s’agit, à présent, de faire revenir des bateaux qui ont transité provisoirement dans des ports européens. Les mesures prises résident donc, tout d’abord, dans des offres commerciales. C’est ainsi que le port rétrocédera pour la période perturbée 25 % des droits de port navires pour les conteneurs, les lignes régulières et le trafic roulier. S’y ajoutera une exonération de la facture des prestations de sécurité (ISPS).

Les importateurs du vrac agroalimentaire dont les bateaux ont été contraints de rester à quai plus longtemps profiteront, quant à eux, d’une ristourne de 10 % des droits de port. Enfin, le trafic GNL dont l’importance est confortée d’année en année (8,6 Mt en 2019) bénéficiera d’une suppression des droits de port marchandises sur les transbordements cette année. Ne conservant que les droits de ports navires, ce trafic profitera ainsi d’une réduction des factures de 15 %. A contrario, cela signifiera aussi un manque à gagner proche du million d’euros pour le port. 

Un coût estimé à 1,8 million d’euros

Il est également prévu une réduction de 50 % des droits de port pendant deux ans pour une toute nouvelle ligne régulière qui fera l’objet d’une création en 2020. En outre, une réduction de 10 % sur les autorisations d’occupation temporaire pour les logisticiens sera mise en place pour cette année également. 

Le coût de l’ensemble de ces mesures de relance est, selon la direction du port, estimé à environ 1,8 million d’euros. 

S’adapter aux flux tendus

Aussi volontariste soit-il, ce plan de relance ne doit pas faire oublier les 20 millions d’euros (environ) qu’ont perdus les entreprises de la place portuaire. Cependant, et à la grande satisfaction de Olivier Trétout, président du Directoire du Grand Port Maritime de Nantes-Saint-Nazaire, "les trafics sont revenus. Mais nous avons pu noter aussi qu’une grande partie de ces mêmes industriels travaillaient en flux tendu. Afin d’éviter une rupture rapide de la chaîne de production, il conviendra, à l’avenir, de prépositionner des stocks intermédiaires hors du port".

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