Le port d'Anvers a signé le 7 mars un accord de partenariat avec Douala, pour une durée de 5 ans. L’objectif du port camerounais, qui a traité quelque 12 Mt de marchandises en 2016, est de s'appuyer sur l'expertise d'Anvers pour gagner en efficacité et capter ainsi une partie des volumes de transport supplémentaires attendus dans la région. "Des études internationales montrent que les volumes de conteneurs manutentionnés par les ports ouest-africains ont énormément augmenté depuis 2009", commente Marc Van Peel, échevin du port d’Anvers et président de ses filiales de formation et de consulting APEC et PAI. "Selon ces mêmes études, ces ports devraient encore connaître une croissance du trafic de conteneurs considérable durant les années à venir".
Former les dockers
Comme c’est déjà le cas avec Conakry (Guinée Conakry) et Cotonou (Bénin) depuis 2016 et 2017 respectivement, le centre APEC prévoit ainsi d’organiser des séminaires et sessions de formation des dockers afin d'accélérer le traitement des marchandises tandis que les consultants de PAI veilleront à optimiser l’utilisation de l’espace disponible. Échanges d’informations et de meilleures pratiques sont également au programme.
Collaboration avec Dakar
Quelques jours avant de signer avec Douala, le port d'Anvers avait conclu un accord de collaboration avec un autre port d'Afrique de l'ouest : Dakar. Il s’agit dans un premier temps de faciliter les échanges commerciaux entre les deux ports. Mais ce partenariat va beaucoup plus loin puisque le port belge doit accompagner Dakar dans ses projets d’expansion. Le Sénégal prévoit en effet de lancer dès cette année les travaux de construction d’un nouveau port, distant de 50 km de l’actuel Port Autonome de Dakar et dont la phase I doit être livrée en 2021. Celui-ci offrira une profondeur d’eau de 18 m ainsi qu’une zone d’activités logistiques de 600 ha. Là encore, l'expertise d'Anvers est attendue à travers ses filiales APEC et PAI.
