L'autorité de la concurrence pointe le coût du transport dans les DOM-TOM

Pour expliquer les écarts de prix constatés sur les produits importés par les distributeurs dans les territoires d’outre-mer, entrent en jeu les frais d'approche, liés à l'éloignement géographique des produits, qui représentent 16 % du coût pour un distributeur.

Crédit photo Port de Guadeloupe
L’Autorité de la concurrence vient de publier un avis dénonçant des prix à la consommation payés par les 2 millions de Français vivant en outre-mer sensiblement supérieurs à ceux de la métropole. Notamment en cause : les coûts du transport. 

Dix ans après un premier avis, l’Autorité de la concurrence se penche de nouveau sur le fonctionnement de la concurrence en matière d'importations et de distribution des produits de grande consommation dans les départements d'outre-mer. En effet, le 4 juillet, elle a publié un avis dénonçant des prix à la consommation payés par les 2 millions de Français vivant en outre-mer sensiblement supérieurs à ceux de la métropole. Notamment en cause : les coûts du transport. 

Pour expliquer les écarts de prix constatés sur les produits importés par les distributeurs dans les territoires d’outre-mer, entrent en jeu les frais d'approche, liés à l'éloignement géographique des produits, qui représentent 16 % du coût pour un distributeur. Ils correspondent en réalité au transport maritime, à l'octroi de mer, aux taxes diverses et aux coûts liés au recours à différents prestataires pour l'import. 

Les produits à faible valeur ajoutée pénalisés

Si ces frais d'approche sont principalement alourdis par l'octroi de mer, une taxe fixée par les collectivités territoriales d'outre-mer, les coûts de transport pèsent aussi lourdement sur le prix, surtout pour les produits à faible valeur ajoutée. "De manière générale, ils représentent une part limitée du coût d'achat des produits importés, moins de 5 % en moyenne hors carburant et manutention", souligne l’autorité de la concurrence. Sauf que ces dernières années, ils ont subi l'effet d'une progression, en particulier sur les postes coûts de manutention et de carburant. 

"Les produits à faible valeur ajoutée, comme une bouteille d'eau, sont davantage impactés que les produits à forte valeur ajoutée (une bouteille de champagne par exemple). Ainsi, le prix de revient de l'eau minérale fait plus que doubler avec la simple prise en compte du fret", précise l’avis. Parmi les explications avancées par l’autorité de la concurrence, la facturation des conteneurs est fixe et indépendante de la valeur du produit. "En définitive, tous frais d'approche compris (fret + octroi de mer + transport local), le prix de la bouteille d'eau minérale est multiplié par 4, contre 1,3 pour la bouteille de champagne", résume l'avis.

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