La voile géante d'AirSeas, un "game-changer" dans le domaine du transport maritime

AirSeas estime que 50 000 navires de plus de 1 000 tonnes pourraient être concernés par l’installation de sa voile de traction géante, la SeaWing, laquelle permettra de réduire de 20 % la consommation de carburant et les émissions de CO2.

Crédit photo AirSeas
À l’heure où les cours du pétrole s’envolent à nouveau, l’aile géante "SeaWing" proposée par la société française AirSeas pourrait permettre de contenir l’augmentation des coûts opérationnels des navires. Airbus vient de passer commande du premier exemplaire qui deviendra opérationnel au cours du 1er trimestre 2021.

C’est une nouvelle ère qui pourrait poindre au début de la prochaine décennie si les prévisions de marché de la jeune startup AirSeas se confirment. Elle estime en effet que 50 000 navires de plus de 1 000 tonnes pourraient être concernés par l’installation de sa voile de traction géante, la SeaWing, laquelle permettra de réduire de 20 % la consommation de carburant et les émissions de CO2. Avec sa nouvelle usine dont la décision d’implantation interviendra courant 2019, elle pourrait, ainsi, couvrir les besoins de 15 % de la flotte mondiale à un horizon de douze ans.

Airbus pour commencer

La première commande a été passée au début du mois de septembre par Airbus. Son montant n’a pas été communiqué. La première SeaWing commercialisée équipera le Ville-de-Bordeaux à partir du premier trimestre 2021. Pour l’heure, ce bateau assure les rotations entre Saint-Nazaire et Hambourg. Mais à l’issue de l’installation du nouvel équipement qui l’immobilisera moins d’une semaine, il sera repositionné sur la ligne Saint-Nazaire/Mobile. Cette liaison alimente l’usine d’assemblage américaine de la famille A320 du constructeur européen.

"La SeaWing n’aura aucune incidence sur les temps de trajet des navires en étant équipés. Grâce toutefois aux 10 % de réduction des coûts opérationnels qu’elle va apporter aux navires, elle va permettre de rendre compétitives de nouvelles routes qui ne le sont pas actuellement. De fait, elle sera un "« game-changer » dans le domaine maritime d’autant que le retour sur investissement pour les armateurs sera de seulement deux à cinq ans suivant l’utilisation qui sera faite de l’équipement", explique Vincent Bernatets, ancien ingénieur d’Airbus et président d’AirSeas. Avant d’ajouter que "la SeaWing pourra aussi bien être installée en rétrofit qu’en sortie de chantier".

D’autres commandes attendues

Fort du soutien initial de l’Ademe, qui a apporté 7,2 millions d’euros pour l’ensemble du projet et des trois partenaires opérationnels que sont l’École nationale supérieure maritime, l’architecte naval LMG et le leader mondial de routage maritime Maxsea, AirSeas anticipe déjà la conclusion de nouveaux contrats. "Nous attendons de nouvelles commandes de la part d’un des trois armateurs avec lesquels nous sommes en contact actuellement d’ici la fin de l’année 2018", confirme le dirigeant.

AirSeas prévoit ainsi de réaliser un chiffre d’affaires avoisinant cent millions d’euros et de porter ses effectifs à plus de 100 personnes d’ici cinq ans. D’un coût de l’ordre de 10 millions d’euros, la nouvelle usine pourrait produire jusqu’à 1 000 SeaWing en rythme de croisière.

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