Laurent Deneubourg, Bansard International : "Une approche très business"

Qui est Laurent Deneubourg, fraîchement recruté par le commssionnaire de transport Bansard International, en tant que directeur aérien ? Arrivé le 26 août, il vient de prendre ses fonctions en tant que responsable du fret aérien au niveau mondial et sera basé à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Voici 2 ans que ce franco-belge de 44 ans est "rentré" en France avec femme et enfants.

Parti étudier aux Etats-Unis, il y a effectué un MBA (Master of business administration) chez Mercer, à Atlanta. Il pensait y rester un an pour se forger une expérience professionnelle sur place, mais c’est finalement 15 ans qu’il a passés à aux Etats-Unis, d’abord chez Panalpina, puis chez Geodis : "J’ai occupé plusieurs postes chez Panalpina, qui était une entreprise très importante au niveau fret, avec de nombreuses agences. J’étais responsable du sud-est des États-Unis à l’aéroport d’Atlanta". Il a tour à tour occupé les postes de District Gateway Manager, en charge du développement import et export, Air Export Manager/Gateway Manager, Air Export Supervisor et agent d'importation aérien.

Business et challenge

Puis, un ancien collègue de Panalpina, devenu directeur chez Geodis US, l’a contacté dans le but de le recruter chez Geodis, comme responsable la région Sud-Est également, aux États-Unis. De retour en France, toujours chez Geodis, en tant que directeur Fret aérien, il a géré le produit aérien pour la région Sud, l’Allemagne et le Maghreb. "Ensuite, Geodis a changé sa structure et la France est devenue une région à part entière, car suffisamment importante, représentant à elle seule au moins 30 %. du chiffre d'affaires." De ce fait Laurent Deneubourg, davantage spécialisé à l'nternational, a ainsi trouvé un poste dimensionné.

Laurent Deneubourg,a alors cherché un nouveau challenge : "Je me suis dit, pourquoi ne pas tenter un plus petit groupe ? Le grand groupe, je connais... Chez Bansard, j’ai été attiré par le fait que le patron investisse énormément". Il avait pourtant d’autres opportunités de rejoindre des grands groupes. "Mais j’ai choisi cette option plus "challengeuse" dans une plus petite structure. C’est très dynamique."

Ce qui a attiré le jeune cadre, c’est le côté très "pro business" de l’entreprise : "Chez Bansard, ils sont arrivés à une étape où ils sentent qu’ils ont besoin d’une structure plus solide. Ils investissent beaucoup et ouvrent des bureaux un peu partout, notamment à Amsterdam". 

Travailler avec un réseau d'agents

Son premier objectif sera de découvrir le réseau, quelque chose de nouveau pour lui : "Travailler avec des agents, c’est une autre manière de travailler". Mais aussi de l’évaluer et le rationaliser : "Ils font plus d’import que d’export. On va essayer de se positionner davantage sur l’export". Pour l'heure, ce n'est pas un réseau en propre mais d'indépendants.

Quant à ses objectifs à lui, ils ne sont pas encore totalement définis, Bansard ayant fait appel à son expertise pour en définir le périmètre exact : "Nous sommes en train de voir cela ensemble".

Développer l'aérien

Bansard souhaite développer davantage, avec ce nouvel expert, le volet aérien. Il doit jouer un rôle déterminant dans le développement commercial et opérationnel de l'activité. Le patron de Bansard – Simon Pinto – vient notamment de créer une branche AOG (Aircraft On Ground) pour tout ce qui est aéroportuaire et maintenance aéronautique.

Il était également sur le point de racheter la compagnie aérienne ASL France mais cela a échoué, ils ne seraient pas tombés d'accord sur le prix. Interrogé sur l’opération, Laurent constate : "Je n'étais pas encore présent lors des pourparlers, mais Bansard a beaucoup d’entreprises, que je découvre. Ils font notamment du e-commerce et se développent sur pas mal de créneaux, avec une approche très business". Notons que le prestataire vient égalment de se doter d'une nouvelle entité dédiée à l’aéronautique et l’aérospatial baptisée B.Aero, basée également à Roissy-Charles de Gaulle.

Interrogé sur le rachat de Panalpina par le groupe de transport et logistique danois DSV, Laurent Deneubourg considère que "cela va devenir une très grosse boîte. Je m’attendais davantage à une acquisition de Kuehne + Nagel. À ce que je vois, l’intégration se passe assez bien. Je crois que d’autres grosses boîtes vont émerger. Les gros vont continuer à se racheter l’un l’autre dans une dynamique de rachat/fusion, avec moins de petites".