Revue hebdo : ​semaine haussière pour l’or, le cuivre et le sucre

L’or et le palladium étaient à la hausse la semaine dernière en raison de la baisse des taux obligataires américains et de l’annonce de sanctions financières contre la Russie. Le cuivre a profité du rebond des économies américaine et chinoise, alors que le sucre a progressé en raison de la météo brésilienne et de la hausse des cours de l’or noir.
Le prix de l'or s'est renchéri sur la semaine dernière, atteignant le 16 avril 2021 son plus haut en un mois et demi à 1.783,85 dollars l'once, alors que les taux obligataires américains ont baissé en raison des promesses de la Banque centrale américaine (Fed) de ne pas toucher à sa politique monétaire. L'once d'or s'échangeait pour 1.778,60 dollars, contre 1.743,88 dollars l'once en fin de séance le vendredi précédent.

Le gouvernement américain a annoncé le 15 avril une série de sanctions financières sévères contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes. Cette annonce a fait grimper le cours du palladium, dont la Russie est le premier producteur. L'once de palladium s'échangeait le 16 avril pour 2.763,88 dollars, contre 2.643,90 dollars sept jours plus tôt. "Mais les sanctions ne concernent pour l'instant pas Nornickel (le premier producteur russe, NDLR) donc les prix pourraient corriger leur hausse", selon Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank.

Le prix du cuivre échangé sur la Bourse des métaux londonienne (LME) s'est apprécié la semaine dernière, bénéficiant comme les autres métaux "de données américaines positives et de la faiblesse du dollar", selon Anna Stablum, de Marex Spectron.

Le cuivre tiré par la reprise en Chine et aux États-Unis

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 9.208,50 dollars le 16 avril, contre 8.926,50 dollars le vendredi précédent en fin de séance. Les ventes au détail ont bondi de presque 10 % en mars aux États-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées au plus bas depuis le début de la crise sanitaire et la production industrielle est repartie en nette hausse. La Chine est venue compléter ce feu d'artifice avec une hausse record de sa croissance économique au premier trimestre (+ 18,3 % sur un an), un rythme jamais vu depuis le début de publications trimestrielles sur le PIB en Chine en 1992.

Le billet vert s'est déprécié de près de 2 % depuis le début du mois face à un panier de monnaies, une situation qui a tendance à soutenir le prix des matières premières cotées en dollar devenant mécaniquement moins chères pour les acheteurs munis d'autres devises.

Le sucre profite du temps sec au Brésil

Les deux contrats de référence du sucre les plus échangés de part et d’autre de l'Atlantique se sont repris cette semaine "en réponse aux préoccupations relatives à l'offre", a avancé Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank. À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 457,70 dollars le 16 avril, contre 422,50 dollars le vendredi précédent à la clôture et 414,30 dollars à son plus bas de l'année le 12 avril.

"Le temps sec alimente les craintes que les rendements de la canne à sucre au Brésil [premier exportateur mondial de sucre, NDLR] soient décevants", a-t-il ajouté. Les analystes pointaient également du doigt la hausse des prix du pétrole, de l'ordre de 7 % pour les deux références du brut, le Brent et le WTI, "car elle encourage la production d'éthanol, qui est en concurrence avec le sucre", a rappelé Eugen Weinberg.

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