​Revue hebdo : métaux et café à la baisse, l’or fait son retour

Les cours des métaux industriels ont baissé la semaine dernière en raison des craintes inflationnistes des marchés qui ont profité à l’or, valeur refuge par excellence. Le café se replie légèrement mais le marché teste tendu en raison de la météo brésilienne.
Le cours du cuivre a connu un nouveau pic historique le 10 mai 2021 à 10.747,50 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME) avant de revenir sur ses pas au fil de la semaine, comme la plupart des autres métaux industriels. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 10.235,00 dollars le 14 mai, contre 10.417,00 dollars le vendredi précédent à la clôture. Cette baisse "survient après une période de gains substantiels, certains estimant qu'une hausse de l'inflation pourrait à terme affaiblir une croissance industrielle rapide", indique Josh Mahony, d'IG. 

L'analyste de Commerzbank Eugen Weinberg considère de son côté qu'il s'agit d'une "correction saine et attendue plutôt que d'un renversement de tendance". "La bonne situation économique et la forte reprise de la demande attendue dans les mois à venir devraient continuer à bien soutenir les prix des métaux", a-t-il ajouté. Ce même scénario de pic le 10 mai suivi d'un mouvement de repli était visible pour la plupart des métaux industriels : l'aluminium, le zinc et le plomb ont atteint ce jour des prix plus vus depuis respectivement avril 2018, juin 2018 et octobre 2019.

Pour l'étain, prisé pour les circuits électroniques, les composants automobiles et les batteries et dont la petite taille de marché amplifie les mouvements de prix, il faut remonter à mai 2011 pour retrouver un prix comparable à son maximum du 10 mai, à 30.420,00 dollars la tonne.

Repli du café malgré un marché en tension

Les cours du café se sont quelque peu repliés depuis leurs derniers plus hauts atteints le 6 mai, mais le marché restait tendu et soumis aux contraintes météorologiques du premier pays producteur, le Brésil. "Les précipitations en avril ont été inférieures à la moyenne dans la plupart des régions caféières", explique Guilherme Morya, analyste de Rabobank, "de plus de 25 % dans au moins deux régions principales".

Même si "quelques averses" sont prévues, d'après Jack Scoville, de Price Group, le marché de l'arabica notamment reste tendu cette année du fait du cycle biennal négatif de la plante. En parallèle, les investisseurs tablent sur une reprise de la demande à mesure de l'avancée des campagnes de vaccination et de la réouverture progressive des lieux de consommation hors domicile, notamment en Europe.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1.463 dollars le 14 mai, contre 1.539 dollars le vendredi précédent à la clôture et 1.557 dollars à son plus haut depuis le 15 février 2019 touché le 6 mai. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison au même mois valait 145,30 cents, contre 152,90 cents sept jours auparavant et 155,40 cents à son plus haut depuis le 27 janvier 2017 touché le 6 mai.

L’or brille à nouveau

L'or s'est apprécié la semaine dernière, retrouvant, le 10 mai à 1.845,51 dollars l'once, un plus haut depuis le 11 février, profitant d'un billet vert sous pression et de son statut de valeur refuge. L'once d'or s'échangeait le 14 mai à 1.840,22 dollars, contre 1.831,24 dollars l'once en fin de séance le vendredi précédent. Les investisseurs recherchent l'or "du fait de la baisse des rendements des bons du Trésor américain et de l'affaiblissement du dollar", explique Melinda Earsdon, analyste d'Oanda.

Les chiffres publiés le 12 mai par le département du Travail montrant que l'inflation sur douze mois s'est fortement accélérée aux États-Unis, à 4,2 % par rapport à avril 2020, ont également participé au soutien du métal précieux, selon Melinda Earsdon, "l'or pouvant justement être considéré comme une couverture contre l'inflation".

"Dans un contexte d'inflation croissante, le seul risque pour le prix du métal jaune est lié aux mesures correctives que la Fed pourrait prendre pour la contrer", complète-t-elle. Or, la Réserve fédérale américaine (Fed) ne donne pour l'instant aucun signe de révision de sa politique monétaire très accommodante.

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