Revue hebdo : l'or, le cuivre et le cacao en pleine forme

Le prix de l'once d'or a grimpé au fil de la semaine, soutenu par de bonnes données économiques en Chine, gros importateur du métal jaune, et par la faiblesse du dollar, même si les analystes restaient prudents.
"L'or met un terme à quatre semaines consécutives de baisse", remarque Craig Erlam, analyste chez Oanda. Le métal jaune doit en partie son salut à de bons indicateurs économiques venus de Chine, où des mesures anti-Covid-19 ont été levées fin 2022.

Cela a également entraîné une baisse du dollar. Un dollar moins fort rend les achats d'or moins coûteux pour les investisseurs utilisant d'autres devises. Par ailleurs, les banques centrales ont continué d'accumuler les lingots à travers le monde, selon le Conseil mondial de l'or (CMO), qui évalue leurs achats à 31 tonnes d'or en janvier.

La hausse de l'or sur la semaine restait cependant plus marquée que celle des devises traditionnelles face au billet vert, ce que M. Erlam attribue à des achats à bon compte après la dégringolade de février.

"Les données sur l'emploi américain la semaine prochaine ainsi qu'une intervention du patron de la Réserve fédérale Jerome Powell au Congrès pourraient indiquer si l'or se maintient au dessus de 1.850 dollars", commente Han Tan, analyste chez Exinity.

Vers 16h30 GMT (17h30 à Paris), l'once d'or coûtait 1.845,81 dollars contre 1.811,04 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges.

Le cuivre solide

Le cours du cuivre termine la semaine en hausse, profitant largement des premiers signes concrets de reprise économique en Chine, mais les tensions sur l'offre devraient s'amenuiser à moyen terme.
Des dernières données économiques en Chine ont montré une amélioration de l'activité industrielle ainsi qu'une augmentation des ventes de maisons, "toutes deux alimentant les attentes d'une reprise accélérée de la demande" en métaux, indique Ole Hansen, analyste chez Saxobank. "Ces nouvelles ont donné un nouvel élan" au marché du cuivre, poursuit-il.

Fortement utilisé dans l'industrie, notamment pour la confection de circuits électriques, le cuivre est connu pour refléter l'état de santé de l'économie mondiale, d'où son surnom de Docteur Cuivre (Dr Copper). La Chine est par ailleurs un important consommateur de métaux de base. Le cuivre est donc très sensible à une reprise de l'activité chinoise, même si la deuxième économie mondiale reste convalescente.

Sur le pan de l'offre, les inquiétudes s'atténuent cependant, selon Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank. "L'exploitant de la mine de Grasberg, en Indonésie, a annoncé que la production y avait également repris après avoir été suspendue à cause d'une coulée de boue", affirme-t-elle.
La production a également repris "à un niveau normal" au Pérou, après des semaines de troubles qui avaient réduit de 10 à 15% l'offre venant du pays.

Le cuivre reste toutefois en hausse, "l'optimisme quant à la reprise de la demande en Chine domine le tableau", souligne Thu Lan Nguyen. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 8.997 dollars vendredi vers 16h30 GMT, contre 8.716,50 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Chaud cacao

Les cours du cacao ont poursuivit leur trajectoire ascendante cette semaine, toujours poussés par les inquiétudes concernant la situation de l'offre mondiale. La tonne de cacao à Londres a culminé mercredi à 2.177 livres sterling, un nouveau plus haut depuis novembre 2016. Coté aussi à New York, le cacao a touché le même jour 2.856 dollars la tonne, un prix plus vu depuis février 2020.

Selon les dernières prévisions de l'Organisation internationale du cacao (ICCO), l'offre sur le marché mondial du cacao devrait être en déficit pour la campagne 2022/23. L'ICCO a revu à la baisse le déficit de l'approvisionnement de la saison dernière, mais "envisage toujours un déficit non négligeable de 60.000 tonnes pour la saison actuelle", note Thu Lan Nguyen, de Commerzbank.

"Il est vrai que la production devrait se redresser, surtout en Côte d'Ivoire et au Ghana", affirme l'analyste, "néanmoins, l'ICCO estime que la production n'augmentera que de 4%, ce qui ne suffira pas à annuler la baisse de 8% enregistrée lors de la dernière saison". Ensemble, le Ghana et la Côte d'Ivoire produisent environ deux tiers du cacao mondial.

À Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai 2023 valait 2.124 livres sterling vers 16h30 GMT, contre 2.116 livres sterling vendredi dernier en fin de séance. À New York, la tonne pour livraison en mai valait dans le même temps 2.772 dollars, contre 2.748 dollars vendredi dernier.

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