L’or s’est replié à la fin de la semaine dernière en raison des craintes inflationnistes. Les cours des métaux ont été tempérés par la Chine tandis que le café profite de la chaleur au Brésil et des troubles politiques en Colombie.
Le prix de l'or est resté proche de l'équilibre au fil de la semaine dernière avant de reculer le 11 juin 2021 alors que certains investisseurs craignent un retour durable de l'inflation. L'once d'or s'échangeait pour 1.878,97 dollars le 11 juin contre 1.891,59 dollars le vendredi précédent en fin de la séance. Pour le métal jaune, les données sur l'inflation sont un risque à double tranchant car "c'est une matière première qui est vue comme une manière de se préserver de l'inflation", rappelle Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. "Mais les gains de l'or vont être limités si les peurs d'inflation profitent aux obligations américaines et au dollar", a-t-il ajouté.
Dernier signe en date que l'inflation grimpe aux États-Unis, l'indice des prix à la consommation CPI a augmenté de 5 % sur un an en mai, du jamais vu depuis treize ans. Les analystes de la Société Générale estiment ainsi que l'or va profiter de la hausse de l'inflation en 2021, mais jugent que le métal précieux va souffrir en 2022 d'une probable hausse des taux des institutions monétaires à travers le monde.
Les métaux ralentissent
Les métaux cotés au London Metal Exchange (LME) calmaient le jeu cette semaine, les investisseurs anticipant une réaction d'une Chine tentée de limiter la hausse récente des cours. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 10.003 dollars le 11 juin, contre 9.955 dollars le vendredi précédent à la clôture. Celle d'aluminium valait dans le même temps 2.464 dollars, contre 2.455 dollars sept jours plus tôt. "On entend que les autorités chinoises vont bientôt déstocker des métaux depuis les réserves nationales dans le but de refroidir les prix des matières premières", relate Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank.
La flambée des matières premières depuis le début de l'année s'est par exemple traduite par une hausse des prix à la production en Chine le mois dernier, à son niveau le plus élevé en près de treize ans. L'indice PPI, qui mesure le coût des marchandises sorties d'usine, a connu une augmentation de 9 % sur un an en mai 2021, d'après le Bureau national des statistiques. Il s'agit de sa plus forte hausse depuis septembre 2008. Ce résultat, largement supérieur à celui d'avril (6,8 %), dépasse la prévision moyenne d'analystes interrogés par l'agence financière Bloomberg (8,5 %). Daniel Briesemann notait également une hausse importante des stocks d'étain dans les entrepôts du LME. Mais cette accumulation des stocks n'a pas eu d'impact sur le prix, qui a touché le 11 juin à 31.620 dollars la tonne, un sommet depuis mai 2011.
Le café toujours au sommet
Le cours de l'arabica s'est légèrement replié la semaine dernière, mais restait proche de son dernier record depuis novembre 2016, atteint le 1er juin, soutenu par les perturbations météorologiques et politiques qui pèsent sur l'offre en Amérique du Sud. "Le retour d'un temps sec et chaud dans une partie de la zone de culture brésilienne a été la raison de certains achats", selon Jack Scoville, analyste de Price Group.
La Colombie, premier producteur mondial d'arabica doux, a vu par ailleurs ses exportations de café chuter de 52 % du fait des barrages routiers et des manifestations anti-gouvernementales qui se succèdent depuis fin avril, a annoncé la Fédération nationale des caféiculteurs. Le marché de l'arabica est également particulièrement tendu cette année du fait du cycle biennal négatif de la plante. Le robusta n'était pas en reste, atteignant le 8 juin un plus haut depuis novembre 2018, à 1.693 dollars la tonne.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1.620 dollars le 11 juin, contre 1.638 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait dans le même temps 157,80 cents, contre 161,65 cents sept jours auparavant.
Dernier signe en date que l'inflation grimpe aux États-Unis, l'indice des prix à la consommation CPI a augmenté de 5 % sur un an en mai, du jamais vu depuis treize ans. Les analystes de la Société Générale estiment ainsi que l'or va profiter de la hausse de l'inflation en 2021, mais jugent que le métal précieux va souffrir en 2022 d'une probable hausse des taux des institutions monétaires à travers le monde.
Les métaux ralentissent
Les métaux cotés au London Metal Exchange (LME) calmaient le jeu cette semaine, les investisseurs anticipant une réaction d'une Chine tentée de limiter la hausse récente des cours. La tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 10.003 dollars le 11 juin, contre 9.955 dollars le vendredi précédent à la clôture. Celle d'aluminium valait dans le même temps 2.464 dollars, contre 2.455 dollars sept jours plus tôt. "On entend que les autorités chinoises vont bientôt déstocker des métaux depuis les réserves nationales dans le but de refroidir les prix des matières premières", relate Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank.
La flambée des matières premières depuis le début de l'année s'est par exemple traduite par une hausse des prix à la production en Chine le mois dernier, à son niveau le plus élevé en près de treize ans. L'indice PPI, qui mesure le coût des marchandises sorties d'usine, a connu une augmentation de 9 % sur un an en mai 2021, d'après le Bureau national des statistiques. Il s'agit de sa plus forte hausse depuis septembre 2008. Ce résultat, largement supérieur à celui d'avril (6,8 %), dépasse la prévision moyenne d'analystes interrogés par l'agence financière Bloomberg (8,5 %). Daniel Briesemann notait également une hausse importante des stocks d'étain dans les entrepôts du LME. Mais cette accumulation des stocks n'a pas eu d'impact sur le prix, qui a touché le 11 juin à 31.620 dollars la tonne, un sommet depuis mai 2011.
Le café toujours au sommet
Le cours de l'arabica s'est légèrement replié la semaine dernière, mais restait proche de son dernier record depuis novembre 2016, atteint le 1er juin, soutenu par les perturbations météorologiques et politiques qui pèsent sur l'offre en Amérique du Sud. "Le retour d'un temps sec et chaud dans une partie de la zone de culture brésilienne a été la raison de certains achats", selon Jack Scoville, analyste de Price Group.
La Colombie, premier producteur mondial d'arabica doux, a vu par ailleurs ses exportations de café chuter de 52 % du fait des barrages routiers et des manifestations anti-gouvernementales qui se succèdent depuis fin avril, a annoncé la Fédération nationale des caféiculteurs. Le marché de l'arabica est également particulièrement tendu cette année du fait du cycle biennal négatif de la plante. Le robusta n'était pas en reste, atteignant le 8 juin un plus haut depuis novembre 2018, à 1.693 dollars la tonne.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1.620 dollars le 11 juin, contre 1.638 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en juillet valait dans le même temps 157,80 cents, contre 161,65 cents sept jours auparavant.
