La note rappelle qu'un "plus haut historique" avait été atteint en 2022, dans le contexte particulier du début de la guerre en Ukraine, qui avait largement profité aux ventes de blé français, alors que les cours mondiaux des céréales flambaient.
Recul des exportations en blé et maïs
L'an dernier, les exportations de grains, notamment du blé tendre dont la France est le premier producteur et exportateur européen, ont pâti d'un reflux général des cours et surtout de la très rude concurrence des grains de la mer Noire, en particulier de Russie.
Ce recul de l'excédent commercial céréalier est toutefois à relativiser : il reste "supérieur de 8 % à son niveau de 2021 et atteint son deuxième meilleur niveau des dix dernières années", souligne Agreste.
Dans le détail, les ventes de blé sont en repli de 48 % sur un an, diminuant de 3,1 Md€ en 2023. Les quantités vendues aux pays tiers (hors UE) perdent pas moins de 4,9 Mt.
"Les ventes vers l'Algérie et le Maroc contribuent à elles seules à plus de 50 % de cette baisse du fait de la forte concurrence des blés russes. L'Égypte, second importateur mondial de blé derrière la Chine en 2023, réduit également son approvisionnement en blés français [- 0,9 Mt par rapport à 2022]", précise Agreste.
Les exportations vers l'UE n'ont pas fait mieux mais la contraction est moindre (- 1,4 Mt), surtout au premier semestre face à une forte concurrence, notamment en provenance d'Ukraine du fait de la suppression des droits de douane européens depuis 2022" pour tous les produits agricoles ukrainiens.
Les exportations de maïs souffrent également de cette concurrence ukrainienne et refluent de 18 % sur un an (- 0,4 Md€).
En revanche, les exportations d'orge augmentent de 200 M€ par rapport à 2022 (+ 9 %). "La hausse des volumes exportés de 23 % a plus que compensé le repli des prix à l'exportation [- 11 % sur un an]", selon Agreste. Les ventes vers la Chine ont quadruplé.
Bien que fragilisé, l'agroalimentaire reste le troisième poste d'excédent commercial pour la France, après l'aéronautique-spatial et le secteur de la chimie-cosmétique.
La rédaction (avec l'AFP)