La Norvège pourrait être l'un des premiers pays à autoriser l'exploitation minière sous-marine

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) va attaquer en justice l'État norvégien. Oslo a franchi la ligne interdite en annonçant l'ouverture à l'exploration minière de fonds sous-marins avec l'objectif d'attribuer les premiers permis en 2025. L'État norvégien ne veut pas dépendre de la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition verte, fait-il valoir.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) va attaquer en justice l'État norvégien avant l'ouverture de ses fonds sous-marins à l'extraction minière, a annoncé sa branche norvégienne le 23 mai

Arguant de l'importance de ne pas dépendre d'États comme la Chine pour la fourniture en minéraux essentiels à la transition verte, la Norvège pourrait devenir l'un des premiers pays au monde à autoriser l'exploitation minière des fonds sous-marins. Le Parlement a donné en début d'année son feu vert à la prospection dans ce domaine, perçue comme un premier pas vers une exploitation.

Plusieurs pays, dont la France et le Royaume-Uni, de nombreux scientifiques et de grandes entreprises se sont prononcés pour un moratoire sur l'extraction minière sous-marine.

En février, le Parlement européen avait pourtant exprimé son inquiétude à l'égard de la décision norvégienne. Oslo avait alors rétorqué que la prospection envisagée vise à collecter les connaissances pour déterminer si l'exploitation minière sous-marine [pouvait] se faire sans sans impacts graves pour l'environnement.« Nous estimons (...) que les exigences en vigueur ont été respectées », explique aujourd'hui la secrétaire d'État au ministère de l'Énergie, Astrid Bergmål.

Le ministère a ensuite annoncé, le 12 avril, l'ouverture à l'exploration d'une zone en mer de Norvège et en mer du Groenland, avec l'objectif d'attribuer les premiers permis en 2025. Selon les autorités, le plateau continental du pays contient très probablement d'importants gisements de minéraux, y compris du cuivre, du cobalt, du zinc et des terres rares.

« Un scandale de gestion sans précédent »

« La décision de la Norvège d'ouvrir de vastes zones océaniques à une exploitation minière destructrice constitue un scandale de gestion sans précédent », a réagi la secrétaire générale de WWF Norvège, Karoline Andaur. Jamais auparavant un gouvernement norvégien n'avait fait preuve d'une telle arrogance en ignorant tous les avis scientifiques et en défiant les avertissements unanimes de la communauté scientifique maritime ».

Selon WWF, les études d'impact réalisées par le ministère norvégien de l'Energie ne satisfont pas les critères imposés par la législation norvégienne.
Lors de la consultation organisée par les autorités, l'Agence (publique) de protection de l'environnement était elle-même parvenue à la même conclusion, faisant valoir « des connaissances insuffisantes concernant la nature, la technologie et les conséquences environnementales. »

La rédaction (avec AFP)

 

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