Petroplus annonce sa probable faillite

Après un mois de déboires financiers, le groupe Petroplus a annoncé qu'il se dirigeait vers la faillite faute d'avoir trouvé un accord avec les banques, laissant les quelque 2.500 salariés dans le flou.
"Les négociations avec les créanciers concernant le crédit renouvelable n'ont pas porté leurs fruits", a expliqué mardi 24 janvier la direction de Petroplus. Cette situation équivaut à "un défaut de paiement" pour 1,75 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) de dette qu'a cumulé la société, a précisé le premier raffineur européen. Le groupe, dont le siège est dans le paradis fiscal de Zoug dans le centre de la Suisse, va par conséquent demander la mise en faillite ou le sursis concordataire. "Pendant les dernières semaines, Petroplus a été en négociations avec ses créanciers pour rouvrir les lignes de crédit nécessaires au maintien des opérations et pour répondre aux obligations financières", a poursuivi le raffineur, qui était également à la recherche de nouvelles sources de financement.

Des raisons inexpliquées

Des zones d'ombre demeurent en effet sur les raisons qui ont conduit à cette situation. "Le groupe n'a jamais communiqué à ce sujet", a estimé un analyste. Selon les spécialistes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), la mise en faillite représente "le pire scénario possible pour la société", qui avait annoncé de premières difficultés fin décembre 2011. Le groupe avait alors indiqué qu'une ligne de crédit d'environ un milliard de dollars, jugée "indispensable" au bon fonctionnement de ses opérations, avait été gelée par ses banques.
Dans l'immédiat, il sera difficile d'évaluer quel montant les actionnaires de Petroplus vont pouvoir récupérer après la mise en faillite du groupe, en raison du "flou" qui entoure la situation de Petroplus, selon les analystes de la ZKB. La situation s'annonce tout aussi incertaine pour les salariés, répartis entre les cinq sites de Petit-Couronne en France (Seine-Maritime), Coryton (Grande-Bretagne), Anvers (Belgique), Ingolstadt (Allemagne) et Cressier (Suisse). Ces usines ont une capacité cumulée de traitement de 667.000 barils de brut par jour.

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