Chine : contraction de l'activité manufacturière pour le cinquième mois consécutif

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L'activité manufacturière en Chine s'est de nouveau contractée en février pour le cinquième mois consécutif, selon des chiffres officiels publiés le 1er mars, au moment où une demande atone dans la deuxième économie constitue un frein majeur pour la reprise.

Crédit photo chungking/Adobe Stock
L'économie chinoise peine à retrouver son souffle après de longs mois de restrictions liées à sa politique zéro Covid qui ont entravé sa production. La conjoncture économique mondiale atone, qui se matérialise par une demande faible de ses partenaires commerciaux, et le Nouvel An Lunaire, semaine de jours fériés en Chine, n'aident pas.

L'activité manufacturière en Chine s'est de nouveau contractée en février pour le cinquième mois consécutif, selon des chiffres officiels publiés le 1er mars, au moment où une demande atone dans la deuxième économie constitue un frein majeur pour la reprise.

L'indice des directeurs d'achat (PMI), reflet de l'activité des usines et de la santé du monde industriel (grands groupes industriels étatiques principalement), s'est établi à 49,1 points, a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS), contre 49,2 points en janvier. La barre des 50 sépare la récession de l'activité manufacturière de l'expansion. 

Depuis un an, le PMI n'a été en territoire positif qu'à deux reprises et la dernière remonte à septembre. L'indice est depuis constamment dans le rouge et février marque son cinquième mois de repli consécutif.

Des analystes, sondés par l'agence Bloomberg, s'attendaient toutefois à une contraction plus marquée (48,8). Pour sa part, l'indice PMI indépendant calculé par le cabinet S&P Global et le média économique chinois Caixin, qui sonde principalement les PME, a progressé en février à 50,9 points, contre 50,8 un mois plus tôt. 

Nouvel an lunaire

En Chine, où les restrictions draconiennes liées au Covid ne sont levées que depuis décembre 2022, la reprise bute sur le manque de confiance des consommateurs et des entreprises, une crise immobilière inédite, qui s'est matérialisée par la faillite d'un des plus gros promoteurs du pays (Evergrande), et un chômage préoccupant des jeunes. Le ralentissement mondial pèse par ailleurs sur la demande en produits chinois.

Ces derniers mois, Pékin a annoncé une série de mesures ciblées ainsi qu'une émission importante d'obligations souveraines pour stimuler les dépenses d'infrastructure et relancer l'activité économique.

Ces mesures étaient très attendues par le transport maritime de vrac sec, fortement dépendant de la demande en matières premières de la seconde puissance économique mondiale vorace en minerai de fer.

Des résultats mitigés

Mais les résultats de cette politique ont jusqu'à présent été mitigés. Les congés du Nouvel An lunaire, équivalent en Chine du Noël occidental, ralentissent encore l'activité.

La Chine doit dévoiler la semaine prochaine ses orientations économiques pour l'année en cours, notamment le très attendu objectif de croissance. Le PIB du géant asiatique a progressé l'an dernier de 5,2 %, selon un chiffre officiel que nombre d'économistes jugent surestimé, et pourtant bien en deçà des niveaux auxquels le pays était abonné jusqu'à présent.

La rédaction (avec AFP)

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