[Guide du fret aérien 2024 sous presse] Plût au ciel

Crédit photo ©Skyteam Cargo
Dans la collection des publications de Tema Transport & Logistique, voici le Guide du fret aérien après son pendant maritime, sorti il y a quelques mois et que vous pouvez retrouver ici. Édito et sommaire à découvrir. Il sera très prochainement disponible ici.

Plût au ciel

Commençons par un point final. La parenthèse Covid aura créé un appel d’air offrant au fret aérien une éclaircie inespérée dans un ciel si souvent tourmenté, du moins rarement serein. Mais les belles années, qui ont cadenassé les frontières, cloué au sol les avions passagers et rendu exclusifs les freighters, sont bel et bien advenues. Le retour au temps d’avant, pour reprendre la rengaine obsédante, s’est chargé de faire redescendre la filière sur terre.

En 2023, le transport de passagers par avion, mis sur le flanc par la crise sanitaire, a recouvré, à quelques pourcents près, le trafic mondial de 2019, après avoir perdu les deux tiers de son trafic. Aux pertes de 183 milliards de dollars accumulées entre 2020 et 2022 se sont substitués quelque 23,3 milliards de bénéfices nets cumulés. En 2024, ils sont attendus à 25,7 Md$ pour un chiffre d'affaires global sans précédent de 964 Md$.

Le même processus de stabilisation est en cours dans le fret aérien, mais avec effet inversé. Les freins d’urgence ont été actionnés après les pics fabuleux en 2020 et 2021. Puisse le divin rebond du dernier mois de l’année 2023 remettre le secteur sur une rampe de lancement pour un nouveau tour de grand huit.

Dans l'industrie, Boeing, dont les portes bouchon s’arrachent en vol en raison de boulons manquants, est escorté par les mauvais vents. Les révélations sur les défaillances de qualité et le souvenir des 346 morts dans les accidents de 2018 et 2019 qui ne se dissolvent pas dans l’oubli, saturent l’espace médiatique. Son rival absolu, Airbus, confronté de son côté à des difficultés persistantes avec sa chaîne de fournisseurs, vole, lui, de record en record dans ses commandes, qui ont franchi le cap des 2 000, portées par l’accueil républicain réservé à son A350.
Le duopole devra compter à moyen terme sur le trublion chinois, grand client mais en embuscade, dont le monocouloir C919, présenté pour la première fois à l'international lors du plus grand Salon aéronautique de Singapour, témoigne de sa volonté de s’affranchir des technologies étrangères.

Dans la liste de ce qui reste à faire, il y a la combustion définitive du kérosène. La décarbonation de la flotte aérienne s'avère hautement compliquée. Il faudra mettre sur la table les instruments chirurgicaux pour faire jaillir l’élixir vert. Plût au ciel qu’il advienne sans avoir à décompter les jours...

Adeline Descamps

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