Un ancien pilote de ligne, un ingénieur et une préfète ont six mois au maximum pour débloquer le dossier enlisé depuis des années de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un projet controversé et auquel était opposé Nicolas Hulot, aujourd'hui ministre de la Transition écologique. Désignés médiateurs jeudi 1er juin par Matignon, Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne proche de Nicolas Hulot, Michel Badré, un ingénieur membre du Conseil économique, social et environnemental, et Anne Boquet, préfète, auront la difficile mission de proposer une solution d'ici le "1er décembre au plus tard", a indiqué Matignon. Ce choix ne fait pas l'unanimité. Le dossier très polémique de Notre-Dame-des-Landes a empoisonné le quinquennat du président François Hollande et divisé le gouvernement, opposant notamment la ministre de l'Environnement Ségolène Royal et le Premier ministre Manuel Valls, favorable au projet. L'ONG France Nature Environnement s'est félicitée de la désignation de la mission de médiation et de "la complémentarité des profils des trois personnes désignées", en demandant à "être reçue rapidement" par les médiateurs. La principale association pro-aéroport, Des ailes pour l'Ouest, a en revanche annoncé qu'elle ne participerait pas à la médiation, la qualifiant de "mascarade". Elle a dénoncé la nomination de "deux opposants notoires comme médiateurs", en référence à MM. Feldzer et Badré, et renouvelé "sa demande d'entretien de toute urgence avec le Premier ministre".

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