Le Venezuela risque d'être isolé du reste du monde si le gouvernement persiste à refuser de payer les 4,1 milliards de dollars d'arriérés dus aux compagnies aériennes, a estimé lundi 28 juillet Tony Tyler, directeur général de l'Association internationale du transport aérien (Iata). Depuis plusieurs mois, les compagnies aériennes réclament au gouvernement vénézuélien de pouvoir obtenir un taux de change "juste". Ces compagnies desservant le Venezuela sont obligées, de par la loi vénézuélienne, de vendre les billets en monnaie locale, les bolivares, non convertibles à l'étranger. "Les compagnies aériennes ne peuvent pas offrir un service si elles ne sont pas certaines d'être payées", a indiqué Tony Tyler, en faisant référence aux compagnies qui ont ou allégé leurs dessertes du Venezuela ou totalement abandonné leurs activités. "Le gouvernement a fait beaucoup de promesses de satisfaire ses obligations mais 4,1 milliards de dollars restent impayés", a ajouté le directeur général de l'Iata, en notant l'intérêt économique pour le Venezuela de rester "connecté" au reste du monde par voie aérienne. Le transport aérien est un élément-clé de la croissance économique et "constitue un élément essentiel du bien-être économique du Venezuela" pour lequel "il pourrait également jouer un rôle important dans la reprise économique", a estimé Tony Tyler. Ce dernier demande à être reçu par le président, Nicolas Maduro, pour tenter de régler ce différend avec les "deux douzaines de compagnies aériennes" et d'arriver rapidement à un effacement de la dette vénézuélienne à l'égard de ces compagnies.

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