Explosion des prix du kérosène et des billets, fréquentation en chute libre, avions cloués au sol pour défaut de paiement, retrait des compagnies étrangères : les sanctions internationales ont plongé le transport aérien iranien dans la tourmente.
En Iran, "il est probable que certaines petites compagnies vont faire faillite", s'alarme le chef de l'Organisation de l'aviation civile, Hamid Reza Pahlevani. Apparemment confrontée à des difficultés de trésorerie, comme beaucoup de sociétés iraniennes, la compagnie nationale de distribution des produits pétroliers (NIOPDC) a triplé en octobre le prix du kérosène pour des vols internationaux à partir de l'Iran. Le litre est ainsi passé de 7.000 à plus de 21.000 rials (de 0,25 à 0,75 dollar environ au taux du marché libre). Pour les vols intérieurs, il est passé de 4.000 à 7.000 rials (+ 75 %). Cette hausse visait à ramener le prix du carburant iranien, longtemps subventionné, au niveau de celui des pays du Golfe. Ces augmentations sont la conséquence de la suppression de subventions gouvernementales sur l'énergie, d'une forte inflation - plus de 25 % officiellement - et de l'effondrement du rial du fait des sanctions économiques occidentales contre Téhéran.