En 2020, l'aéroport de Lyon a limité la casse

En pleine sinistrose pour l'aérien en 2020, la marque fret de l’aéroport de Lyon s’en sort grâce à la bonne tenue de l'express.
Une "bonne performance" compte tenu de la période. Alors que le trafic passager de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry accuse une baisse de 70 % sur 2020, Cargoport connaît une baisse de seulement 20 % par rapport à 2019. Quelque 47.402 tonnes ont été transportées par l'entreprise l'année dernière. Logiquement, le fret "belly", correspondant au fret transporté en soute, est le plus touché. En 2020, il représente seulement 3.000 tonnes de fret transporté. En comparaison, ce chiffre était de 12.500 en 2018.

"Cette baisse est compensée par une faible décroissance du fret express et par un développement du tout cargo", commente Pierre Grosmaire, directeur commercial et marketing d'Aéroports de Lyon. Le fret express assuré par Fedex et DHL par exemple couvre ainsi 39.397 tonnes transportées sur l’année avec un très bon mois de décembre (+ 18 %). Sur l’année, les volumes ont baissé de 13 %.

L’activité est également soutenue par le développement du tout cargo. Cette tendance a entraîné la création de lignes régulières. Depuis septembre 2020, quatre vols partent vers le Qatar et un vers les Émirats arabes unis. Dans le même temps, le transit vers l’Algérie a continué avec trois vols par semaine vers Oran et Alger. "Nous avons eu également des vols charter tout cargo pour du matériel médical", rappelle Pierre Grosmaire. Le 8 mai, un premier pont aérien est parti de Saint-Exupéry pour relier l’Europe à l’Afrique.

Deux niches pour assurer le développement

Pour 2021, le directeur commercial veut capitaliser sur les tarifs compétitifs de la structure et les atouts d’une région aux capacités de développements multiples. "Pour l’heure, l’aéroport capte 30 % de la demande en fret avionné au départ de Lyon", souligne-t-il. "Il y a encore un fort potentiel à aller chercher." En ligne de mire notamment : le développement des vols express tout cargo mais aussi le "belly" via le développement de nouveaux vols longs courriers vers le Sénégal et la Réunion prévus cette année. "À chaque fois, ces vols vont vers des hubs permettant de desservir des zones plus grandes", commente Pierre Grosmaire.

Pour cela, Cargoport, avec plus de 1.000 employés et 80 transitaires, peut compter sur des infrastructures conséquentes s’étendant sur 150 ha complètement dédiés au fret. La structure compte ainsi 2.300 m2 de stockage en température dirigée avec des capacités en propre de l’aéroport et d’autres, détenues par ses partenaires WFS et DHL. 

Une offre rare

Un atout majeur notamment pour développer le fret pharmaceutique, un des domaines de niche de l’aéroport. "Nous avons beaucoup de sièges sociaux de leaders mondiaux dans ce domaine autour de Lyon", rappelle Pierre Grosmaire. Cargoport est en train de travailler pour passer la certification CEIV permettant d’être mieux référencé dans les activités pharmaceutiques. De même, l'entreprise compte s'appuyer sur sa deuxième niche : le transport équin. Outre la présence de neuf hippodromes dans la région, l'institution dispose d’un ranch et d’un poste d’inspection filtrage (Pif) équin lui permettant de proposer une offre rare pour ce type de transports.

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