​Dans la difficulté, Boeing se prédit un avenir meilleur

Boeing, lesté par les difficultés du transport aérien et des problèmes de production, a perdu de l'argent pour le sixième trimestre consécutif mais pense rebondir avec le retour des livraisons du 737 Max et la vaccination.
La pandémie "continue de rendre le marché difficile au niveau mondial", a commenté le directeur général du groupe Boeing, Dave Calhoun. Mais "nous estimons que 2021 représentera un tournant pour notre secteur avec l'accélération de la distribution du vaccin". Le trafic commence à reprendre, aux États-Unis et en Chine notamment, a-t-il relevé. Le trafic reste encore limité en Europe ou dans certaines zones d'Amérique latine.  La flambée de cas de coronavirus en Inde est inquiétante.  Et les vols internationaux restent à la peine en raison "d'inquiétudes persistantes autour du virus" et de "l'absence de politiques coordonnées" sur la réouverture des frontières, a encore relevé Dave Calhoun. 

Les compagnies volaient au premier trimestre "à moins de 60 % de leurs capacités normales au niveau mondial", a-t-il noté. Le trafic de passagers devrait revenir au niveau de 2019 "en 2023 ou 2024". Au premier trimestre, le groupe a aussi dû faire face à des problèmes de production sur plusieurs de ses programmes ayant ralenti les livraisons, le moment où les clients paient l'essentiel de leur facture. 

L'effet Air Force One

Boeing a enregistré une perte nette sur la période de 537 millions de dollars. Le constructeur a notamment dû encaisser une charge de 318 millions de dollars liée à Air Force One, l'avion présidentiel américain.  Le groupe doit en effet livrer deux appareils 747-8 modifiés pour répondre aux besoins spécifiques de la Maison Blanche d'ici fin 2024 mais a dû changer un de ses sous-traitants. 

Les déboires du 737 Max cloué au sol pendant près de deux ans après deux accidents mortels, commencent pour leur part à s'estomper. Après le feu vert de plusieurs régulateurs fin 2020, Boeing a pu reprendre les livraisons de son appareil-vedette et en a acheminé plus de 85 depuis. Cela lui a aussi permis d'enregistrer en février, puis en mars, plus de commandes d'avions que d'annulations pour la première fois depuis novembre 2019 grâce à quelques gros contrats, avec Southwest et United Airlines notamment.

Cloués au sol

Début avril, Boeing a en effet dû suspendre de nouveau les livraisons de son avion vedette et demandé à seize compagnies de ne plus faire voler environ 106 appareils, le temps de mieux identifier un problème électrique dans le cockpit. Le groupe est en train de "finaliser" avec le régulateur de l'aviation américain la documentation devant permettre de régler la situation, a souligné Dave Calhoun en reconnaissant qu'il ne pouvait pas s'avancer sur une date. Une fois le remède approuvé, sa mise en œuvre ne devrait prendre que "quelques jours par avion".
 
La Chine, gros marché pour Boeing, n'a par ailleurs toujours pas donné son feu vert au 737 Max. Il est "probable" que ce sera "au second semestre", a dit le dirigeant. Plus généralement, la question des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis reste un élément que le groupe dit "surveiller".

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