Le fret aérien est l'un des secteurs économiques sortis renforcés de la pandémie de Covid-19, qui a fait exploser les tarifs en désorganisant les chaînes logistiques et en réduisant les mètres cubes disponibles en soute.
Si, en volume, le fret aérien ne représente qu'une part infime des marchandises transportées dans le monde (moins de 1 %), en valeur, c'est plus du tiers, selon l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Il s'agit notamment de composants électroniques, de produits pharmaceutiques ou autres marchandises périssables ou à haute valeur ajoutée.
En 2021, alors que l'économie mondiale subissait de plein fouet le variant Delta, les volumes de fret transportés par les airs ont dépassé de 3,5 % ceux de 2018, précédente année record, une hausse de 18,7 % par rapport à 2020, selon l'Association du transport aérien international (Iata).
Quelque 52 millions de tonnes de marchandises transitent par les airs annuellement, un doublement en 25 ans, selon l'Iata. Avant la crise, environ 60 % du fret aérien était transporté dans les soutes des avions de passagers, le solde l'étant dans des avions-cargos.
Avec la forte réduction des trajets long-courrier due aux fermetures de frontières aux voyageurs depuis mars 2020, l'offre s'est réduite et les tarifs se sont envolés.
Ceux-ci ont atteint "de nouveaux records en décembre (2021), presque 150 % plus élevés" que deux ans plus tôt, d'après l'Iata. Une bouffée d'oxygène pour les compagnies dépendant du trafic de passagers.
Cette fréquentation n'est revenue en 2021 qu'à un peu plus de la moitié de ses niveaux d'avant-crise, pas assez pour éviter de nouveaux exercices de pertes aux compagnies du monde entier.
Les spécialistes du fret au sommet
Exceptions : les spécialistes du fret. À la tête d'une flotte de plus de 650 appareils, FedEx a vu son bénéfice annuel quadrupler pour l'exercice 2021, à 5,2 milliards de dollars ; son concurrent dans la messagerie UPS (290 avions) a réalisé un bénéfice opérationnel annuel ajusté de plus de 13 milliards de dollars. En Europe, DHL (260 appareils) a doublé son bénéfice net à plus de 5 milliards d'euros. Et chez Air France-KLM, le chiffre d'affaires du fret a bondi de 40 % l'année dernière pour représenter 25 % de l'activité du groupe, contre moins de 10 % en 2019.
Si les tarifs du fret se sont un peu repliés avec la réouverture ces derniers mois de liaisons passagers, notamment sur l'axe transatlantique, le secteur aérien table toujours sur une activité soutenue à long terme : l'Iata estime que la flotte d'avions cargos va augmenter de 70 % dans les vingt prochaines années, à plus de 3.000 appareils.
CMA CGM, qui a lancé l'année dernière sa compagnie aérienne, et Air France-KLM vont quasiment doubler leur flotte dédiée au cargo, ayant chacune commandé quatre Airbus A350F, version de transport de marchandises du long-courrier le plus moderne de l'avionneur européen, attendue en 2025.
Officialisé en 2021, ce programme avait recueilli 22 commandes fermes à fin avril 2022, selon l'avionneur qui compte tailler des croupières dans le segment des gros porteurs à la version cargo du Boeing 777, dont la prochaine génération a pris du retard.
En 2021, alors que l'économie mondiale subissait de plein fouet le variant Delta, les volumes de fret transportés par les airs ont dépassé de 3,5 % ceux de 2018, précédente année record, une hausse de 18,7 % par rapport à 2020, selon l'Association du transport aérien international (Iata).
Quelque 52 millions de tonnes de marchandises transitent par les airs annuellement, un doublement en 25 ans, selon l'Iata. Avant la crise, environ 60 % du fret aérien était transporté dans les soutes des avions de passagers, le solde l'étant dans des avions-cargos.
Avec la forte réduction des trajets long-courrier due aux fermetures de frontières aux voyageurs depuis mars 2020, l'offre s'est réduite et les tarifs se sont envolés.
Ceux-ci ont atteint "de nouveaux records en décembre (2021), presque 150 % plus élevés" que deux ans plus tôt, d'après l'Iata. Une bouffée d'oxygène pour les compagnies dépendant du trafic de passagers.
Cette fréquentation n'est revenue en 2021 qu'à un peu plus de la moitié de ses niveaux d'avant-crise, pas assez pour éviter de nouveaux exercices de pertes aux compagnies du monde entier.
Les spécialistes du fret au sommet
Exceptions : les spécialistes du fret. À la tête d'une flotte de plus de 650 appareils, FedEx a vu son bénéfice annuel quadrupler pour l'exercice 2021, à 5,2 milliards de dollars ; son concurrent dans la messagerie UPS (290 avions) a réalisé un bénéfice opérationnel annuel ajusté de plus de 13 milliards de dollars. En Europe, DHL (260 appareils) a doublé son bénéfice net à plus de 5 milliards d'euros. Et chez Air France-KLM, le chiffre d'affaires du fret a bondi de 40 % l'année dernière pour représenter 25 % de l'activité du groupe, contre moins de 10 % en 2019.
Si les tarifs du fret se sont un peu repliés avec la réouverture ces derniers mois de liaisons passagers, notamment sur l'axe transatlantique, le secteur aérien table toujours sur une activité soutenue à long terme : l'Iata estime que la flotte d'avions cargos va augmenter de 70 % dans les vingt prochaines années, à plus de 3.000 appareils.
CMA CGM, qui a lancé l'année dernière sa compagnie aérienne, et Air France-KLM vont quasiment doubler leur flotte dédiée au cargo, ayant chacune commandé quatre Airbus A350F, version de transport de marchandises du long-courrier le plus moderne de l'avionneur européen, attendue en 2025.
Officialisé en 2021, ce programme avait recueilli 22 commandes fermes à fin avril 2022, selon l'avionneur qui compte tailler des croupières dans le segment des gros porteurs à la version cargo du Boeing 777, dont la prochaine génération a pris du retard.