​Airbus intègre deux de ses fournisseurs

Airbus a l'intention d'intégrer deux de ses filiales spécialisées dans les structures d'avions, Stelia et Premium Aerotec, justifiant cette réforme par la nécessité de simplifier sa gouvernance et ses processus industriels.
Lors d'un comité d'entreprise européen, Airbus a "présenté son projet de création de deux sociétés d'assemblage d'aérostructures au cœur de son système industriel", a précisé l'avionneur engagé dans un plan de 15.000 suppressions d'emplois sur 134.000 face à la crise pandémique.

De source proche de l'entreprise, les réformes présentées le 21 avril n'auront pas de conséquences supplémentaires sur les effectifs d'Airbus qui a dû réduire de près de 40 % ses cadences de production d'avions commerciaux face à l'effondrement du trafic aérien en 2020. " À l'issue du processus social en cours, une nouvelle société en France pourrait ainsi regrouper les activités réalisées au sein des sites Airbus à Saint-Nazaire et de Nantes avec celles opérées par Stelia Aerospace dans le monde entier. Une autre société en Allemagne regrouperait les activités du site de stade et d'assemblage de structures à Hambourg avec celles de Premium Aerotec à Nordenham, Brême et partiellement à Augsbourg", a détaillé l'entreprise.

De fournisseurs à filiales

"Ces deux nouvelles sociétés d'assemblage d'aérostructures, toutes deux détenues à 100 % par Airbus, ne seraient plus considérées comme fournisseurs mais intégrées dans le périmètre du groupe, simplifiant à la fois la gouvernance et les interfaces dans un nouveau dispositif industriel", selon la même source. Les aérostructures sont des parties des appareils, comme les ailes ou le fuselage ou encore, les supports de moteurs. 

"C'est un discours engageant et rassurant pour le futur de nos sites et la pérennisation de l'emploi. On intègre totalement ces entreprises. C'est un message positif pour les salariés et l'emploi", a réagi Florent Veletchy, délégué syndical central du syndicat CFTC chez Airbus. A condition que "les aérostructures du nouvel avion du futur soient développées et produites dans ces nouvelles entités", insiste le syndicaliste. 

Enfin, Airbus a indiqué travailler en Espagne "sur des solutions avec ses partenaires sociaux afin d'optimiser l'actuel dispositif industriel, y compris dans le domaine des aérostructures, dans la région de Cadix et ce afin d'en garantir la viabilité, la résilience et la compétitivité pour l'avenir". Airbus, affecté comme l'ensemble du secteur aérien et aéronautique par la pandémie, a subi une perte nette de 1,1 milliard d'euros en 2020 sur un chiffre d'affaires en recul de 29 %, quand son éternel concurrent Boeing a plongé de 11,9 milliards de dollars dans le rouge.

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