L’offre et la demande se rééquilibrent dans le transport routier

La baisse des volumes à transporter sous l’effet d’une croissance économique en berne se traduit par un rééquilibrage entre l’offre et la demande sur le marché du transport routier de marchandises. Cette tendance a aussi pour conséquence de freiner les revalorisations tarifaires demandées par les transporteurs.
Pour la neuvième année consécutive, le cabinet Bp2r a mené une enquête de conjoncture auprès de 200 transporteurs routiers français et européens pour sonder leurs activités passées et à venir. Premier enseignement de ce baromètre, le ralentissement de la croissance économique observé depuis fin 2017 impacte les volumes à transporter. Seuls 56 % des transporteurs français observent une croissance de ces derniers contre 61 % en 2018 et 77 % en 2017. Pour les six prochains mois, ils ne sont plus que 42 % à miser sur une augmentation de leurs trafics. Si l’essoufflement de l’activité a été plus tardif parmi les transporteurs européens, il semble plus brutal puisque seuls 56 % enregistrent une hausse de leurs volumes en 2019 ; un pourcentage en chute de 34 points.

Revalorisation modérée

Sur un marché sous-capacitaire il y a encore deux ans, le repli des tonnages à transporter se traduit par un rééquilibrage entre l’offre et la demande, selon Bp2r. Près de la moitié des transporteurs français (45 %) estiment le marché à l’équilibre contre 38 % en 2018 et 25 % en 2017. Cette tendance est confirmée par les transporteurs européens dans les mêmes proportions. Elle a pour conséquence de modérer les évolutions tarifaires. "La moyenne des réévaluations tarifaires hors gasoil qui seront demandées en 2020 par les transporteurs français à leurs clients est de 2,06 %, soit une diminution d’un demi-point par rapport à 2019. Chez les européens, la demande de réévaluation moyenne tombe de 4,35 à 2,65 %", relève le cabinet.

Baisse des investissements dans le parc

Si l’offre et la demande se rééquilibrent sur le marché du transport routier en France et en Europe, le secteur demeure toujours confronté à une pénurie de main-d’œuvre. Face à cette situation, la priorité de tous les transporteurs est le recrutement de conducteurs. 63 % des entreprises françaises déclarent avoir embauché au cours des neuf derniers mois et 65 % prévoient de le faire lors du prochain semestre. Après deux exercices d’investissements soutenus dans le parc moteur, cette stratégie ralentit en revanche. Seuls 41 % des transporteurs français ont investi dans leur flotte cette année au-delà de son renouvellement "naturel" (53 % en 2018).

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