Les acteurs économiques bretons demandent l'abrogation du péage poids-lourds

Le collectif des acteurs économiques bretons, lié au Medef Bretagne et qui regroupe 150.000 entreprises, a demandé au président de la République et au Premier Ministre l'abrogation du péage de transit poids lourds.
"Les défis majeurs auxquels sont confrontées nos activités de production nous amènent tout naturellement, fort logiquement, à vous demander l'abrogation de cette mesure", indique le collectif dans un courrier transmis à François Hollande et Manuel Valls. "Il nous semble en effet préférable de payer 800 millions d'euros de dédommagements à Écomouv' (société chargée de la collecte du péage, ndlr) plutôt que de faire peser une charge annuelle (...) de 750 millions d'euros sur nos entreprises de production", plaide le collectif dans cette lettre.
Par ailleurs, la fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), l'union des entreprises de transport et de logistique en France (TLF), l'union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles (Unostra) ont dénoncé l'"injustice régionale" provoquée selon elles par la mesure qui doit remplacer l'Écotaxe. Rebaptisé "ségotaxe" par certains opposants en référence à la ministre de l'Environnement Ségolène Royal, ce péage est "une taxe inique qui endommagera l'économie de certaines régions françaises", dénoncent ces fédérations au lendemain d'une réunion avec le ministère des Transports, lors de laquelle la nomination d'un médiateur a été annoncée.
De son côté, l'OTRE, qui avait boycotté le 15 juillet la réunion du ministère, a annoncé que si elle "rencontre le médiateur, ce sera uniquement pour lui faire part de sa volonté de voir le gouvernement prendre la seule décision qui vaille dans ce dossier : l'abandon et la suppression de l'Écotaxe, accompagnée d'un collecteur privé, et une réelle réforme de la fiscalité sur les infrastructures prenant en compte toutes les options".
Un décret devrait préciser, d'ici la fin du mois d'août, l'étendue précise du réseau national taxé, qui concerne environ 4.000 kilomètres de routes sur lesquelles circulent plus de 2.500 poids lourds par jour. Le réseau local taxé, c'est-à-dire les routes qui devraient pâtir d'un report de circulation venu des routes nationales devenues payantes, devrait être précisé par décret à l'automne, après concertation avec les collectivités territoriales. Le nouveau dispositif d'écotaxe doit entrer en vigueur au 1er janvier 2015.

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