Les acteurs du rail-route anticipent dix années de croissance soutenue

Ivan Stempezynski

Ivan Stempezynski, président du Groupement national des transports combinés

Crédit photo © GNTC

Le triplement du trafic rail-route, d’ici à 2030, suppose une croissance moyenne de 12 % par an, selon le Groupement national des transports combinés. Les récents engagements financiers de l’État et le prochain Schéma directeur des chantiers multimodaux, visent à atteindre cet objectif.

Le doublement du fret ferroviaire, entre 2020 et 2030, passe par un triplement du rail-route. Ce cap, inscrit dans la loi "Climat & Résilience" et la Stratégie nationale du fret ferroviaire, parues en 2021, suppose d’atteindre "une croissance moyenne des trafics rail-route de 12 % par an", a rappelé Ivan Stempezynski, président du Groupement national des transports combinés, le 1er juin lors d’un webinaire.

D'après les chiffres du GNTC, ce taux moyen a été obtenu ces deux dernières années, grâce à des hausses de 15 % en 2021, puis de 9,4 % en 2022 (en tonnes-km). Cette dynamique semble se poursuivre en 2023, malgré les grèves sur le réseau ferré, liées à la réforme des retraites, en début d’année.

Selon Isabelle Delon, de la direction Clients & Services de SNCF Réseau, "le nombre de sillons fret a augmenté de 56 %, au cours des trois dernières années. La demande de sillons, pour 2024, est en progression de 12 % pour le fret ferroviaire et de 19 % pour le rail-route".

 

Un schéma directeur en préparation
 

Le 23 mai, l’État a annoncé une série de mesures, dans le but de soutenir cette cadence et donner de la visibilité aux acteurs du fret ferroviaire. Ces mesures prévoient « un plan d’investissement de quatre milliards d’euros, en faveur du fret ferroviaire jusqu’en 2032, et l’augmentation du soutien financier à l’exploitation des services de fret, de 170 à 220 millions d’euros (M EUR) par an, jusqu’en 2030, à partir de 2025", a confirmé le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, le 1er juin.

Ces engagements financiers comprennent une hausse de 27 à 47 millions d'euros par an, de l’aide "au coup de pince", et 600 millions d'euros destinés aux chantiers multimodaux, sur les quatre milliards d’euros annoncés. Dans ce cadre, la Direction générale des infrastructures et des mobilités (DGITM) et le GNTC envisagent de publier un schéma directeur des terminaux combinés, avant la fin de l’année.

À ce stade, ce document planifierait des investissements "sur une vingtaine de terminaux dans les dix prochaines années : une moitié pour des terminaux neufs, l’autre pour la rénovation et la modernisation de terminaux existants", a confié Floriane Torchin, directrice des transports ferroviaires, fluviaux et des ports, au sein de la DGITM.

 

Dossiers en attente
 

Plusieurs sujets en suspens ont été évoqués, également, par le GNTC et l’Alliance 4F, fédérant les acteurs du fret ferroviaire en France. Dans le projet de loi sur le verdissement de l’industrie, ils souhaitent que soit rendue obligatoire une étude d’embranchement ferroviaire, lors de la création de nouvelles plateformes logistiques".

Ils plaident, en outre, pour la création d’un système de crédit d’impôts, au profit des entreprises qui font du report modal. La mise en œuvre du 46 tonnes, pour les pré et post-acheminements combinés, est souhaitée également, ainsi qu’un plafonnement des tarifs de l’électricité, pour la traction des trains. Un plan de sauvegarde des trafics fret est demandé, enfin, lors des mouvements sociaux sur le réseau ferré.

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