STX : les chantiers de Saint-Nazaire à 100 % dans les mains de l'État

L'Agence de participation de l'État (APE) a annoncé avoir racheté mercredi 11 juillet les deux tiers du capital des chantiers navals de Saint-Nazaire détenus par le groupe coréen STX Offshore & Shipbuilding, une opération qui lui donne provisoirement 100 % de STX France avant sa prise de contrôle par l'italien Fincantieri.
Le rachat pour 80 millions d'euros de la participation majoritaire du groupe sud-coréen dans STX France, initialement prévu pour le 1er juillet, a été retardé de quelques jours "uniquement à cause de formalités techniques", a indiqué un porte-parole. L'APE va maintenant céder, "dès la semaine prochaine, la partie destinée à tous les actionnaires minoritaires", à savoir Naval Group, un groupement d'entreprises locales et les salariés, a-t-il dit.

Rebaptisé "Chantiers de l'Atlantique"

Quant aux 50 % que doit reprendre Fincantieri, "il faudra attendre l'autorisation des autorités de la concurrence, qui est plutôt attendue vers l'automne", a précisé le porte-parole. Le groupe italien doit détenir 50 % des chantiers navals de Saint-Nazaire, auxquels 1 % sera "prêté" par l'État français, qui se réserve le droit de le reprendre si l'italien ne respecte pas ses engagements pendant une période maximale de douze ans. L'APE gardera une minorité de blocage de 34,34 % du capital (dont 1 % prêté à Fincantieri).
Le site de Saint-Nazaire, qui construit des paquebots, mais aussi des navires militaires, emploie 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 personnes via des sous-traitants. Il doit être rebaptisé prochainement Chantiers de l'Atlantique.
Le feuilleton STX avait commencé en 2016 lorsque STX France, alors seule unité rentable de STX Offshore & Shipbuilding, avait été mis en vente pour cause de redressement judiciaire. Fincantieri, contrôlé par l'État italien et seul candidat à la reprise, a alors obtenu le feu vert du gouvernement de François Hollande. Mais Emmanuel Macron, fraîchement élu président de la République, a demandé en mai 2017 à revoir la participation française à la hausse, visant une répartition à parts égales. Cette proposition a été rejetée par Rome - les Italiens insistant pour détenir 51 % du capital et le contrôle du conseil d'administration -, avant que les deux pays ne trouvent un compromis en septembre.

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