Maersk Line vient de signer avec Madrid un accord portant sur la création de deux sites de production de méthanol vert. Un projet sur lequel le transporteur maritime danois mise pour décarboner une partie de sa flotte à l'horizon 2030.
L'Espagne va-t-il devenir le futur centre mondial de production du méthanol vert ? Le transporteur maritime danois Maersk et le gouvernement espagnol ont dévoilé jeudi 3 novembre un gigantesque projet de 10 milliards d'euros visant à développer cet agrocarburant, jugé stratégique pour décarboner le transport maritime.
Ce projet pionnier, qui devrait débuter à l'issue d'études techniques au second semestre 2023, "prévoit de mobiliser, avec la participation de partenaires privés, près de 10 milliards d'euros d'investissements", a indiqué le gouvernement espagnol.
Il devrait se traduire par la création de deux vastes sites de production de méthanol vert, l'un en Andalousie, l'autre en Galice, avec à la clé la création de "85.000 emplois directs et indirects", a ajouté Madrid.
Cette initiative, dont les grandes lignes ont fait l'objet d'un accord signé jeudi entre le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et le directeur général de Maersk Søren Skou, pourrait bénéficier de financements publics, notamment via le fonds européen de relance post-Covid, assure le gouvernement espagnol.
Deux millions de tonnes de biométhanol
D'après le groupe danois, numéro deux mondial du transport maritime conteneurisé, les deux sites espagnols devraient permettre de produire "deux millions de tonnes" de méthanol vert par an à l'horizon 2030. De quoi permettre à l'armateur de décarboner 10 % de sa flotte. "Maersk a besoin d'environ six millions de tonnes de méthanol vert par an" pour atteindre son objectif de réduction d'émissions de CO2 d'ici à 2030 et de "quantités encore plus importantes" pour atteindre à terme son objectif de neutralité carbone, précise le groupe.
Le transporteur maritime danois a dévoilé en début d'année un vaste plan stratégique destiné à abandonner progressivement le recours au gazole, de façon à remplir les objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés par l'Union européenne dans le cadre des accords de Paris.
Ce plan prévoit d'avoir recours au méthanol vert. Un carburant alternatif que le groupe entend produire en interne dans cinq ou six sites dans le monde, faute d'offre actuellement existante sur le marché. Parmi les sites à ce stade retenus par Maersk figure -outre l'Espagne- l’Égypte.
Le méthanol vert, également appelé "e-méthanol" ou "biométhanol", est issu d'un mélange de dioxyde de carbone (CO2) et d'hydrogène vert, lui-même produit par électrolyse, à savoir une décomposition des molécules d'eau à l'aide d'un courant électrique, issu de sources d'énergie renouvelables.
L'hydrogène vert, énergie jugée incontournable pour décarboner l'économie, est actuellement en plein essor en Espagne, pays où le soleil et le vent sont abondants et qui cherche à s'affirmer comme un acteur clé de la transition énergétique en Europe.
"L'Espagne veut être à la tête de la décarbonation du transport naval et être l'un des corridors verts les plus importants pour le trafic maritime mondial", a ainsi insisté Pedro Sánchez sur Twitter à l'issue de sa rencontre avec Søren Skou.
Construire 20 à 80 parcs solaires ou éoliens
D'après la présidence espagnole, la mise en place de ce projet de production de méthanol vert nécessitera la construction de 20 à 80 parcs solaires ou éoliens, sans doute disséminés sur le territoire espagnol, et nécessitera de "gros efforts" de coordination.
Le transport maritime émet chaque année plus d'un milliard de tonnes de CO2, soit environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Organisation maritime internationale (OMI), qui a fixé comme objectif de réduire ces émissions de 50 % d'ici à 2050 par rapport au niveau de 2008.
Cet objectif implique des investissements massifs pour les géants du secteur, à l'image de Maersk, qui emploie près de 100.000 personnes et exploite 750 porte-conteneurs dans le monde, consommant au total 10 millions de tonnes de gazole par an.
L'armateur danois a annoncé au cours des derniers mois la commande de 19 navires fonctionnant au méthanol vert et devant être mis en service entre 2023 et 2025. Maersk, qui a vendu en 2017 sa division pétrolière à TotalEnergies, entend atteindre un bilan carbone neutre d'ici à 2050.
Ce projet pionnier, qui devrait débuter à l'issue d'études techniques au second semestre 2023, "prévoit de mobiliser, avec la participation de partenaires privés, près de 10 milliards d'euros d'investissements", a indiqué le gouvernement espagnol.
Il devrait se traduire par la création de deux vastes sites de production de méthanol vert, l'un en Andalousie, l'autre en Galice, avec à la clé la création de "85.000 emplois directs et indirects", a ajouté Madrid.
Cette initiative, dont les grandes lignes ont fait l'objet d'un accord signé jeudi entre le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et le directeur général de Maersk Søren Skou, pourrait bénéficier de financements publics, notamment via le fonds européen de relance post-Covid, assure le gouvernement espagnol.
Deux millions de tonnes de biométhanol
D'après le groupe danois, numéro deux mondial du transport maritime conteneurisé, les deux sites espagnols devraient permettre de produire "deux millions de tonnes" de méthanol vert par an à l'horizon 2030. De quoi permettre à l'armateur de décarboner 10 % de sa flotte. "Maersk a besoin d'environ six millions de tonnes de méthanol vert par an" pour atteindre son objectif de réduction d'émissions de CO2 d'ici à 2030 et de "quantités encore plus importantes" pour atteindre à terme son objectif de neutralité carbone, précise le groupe.
Le transporteur maritime danois a dévoilé en début d'année un vaste plan stratégique destiné à abandonner progressivement le recours au gazole, de façon à remplir les objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés par l'Union européenne dans le cadre des accords de Paris.
Ce plan prévoit d'avoir recours au méthanol vert. Un carburant alternatif que le groupe entend produire en interne dans cinq ou six sites dans le monde, faute d'offre actuellement existante sur le marché. Parmi les sites à ce stade retenus par Maersk figure -outre l'Espagne- l’Égypte.
Le méthanol vert, également appelé "e-méthanol" ou "biométhanol", est issu d'un mélange de dioxyde de carbone (CO2) et d'hydrogène vert, lui-même produit par électrolyse, à savoir une décomposition des molécules d'eau à l'aide d'un courant électrique, issu de sources d'énergie renouvelables.
L'hydrogène vert, énergie jugée incontournable pour décarboner l'économie, est actuellement en plein essor en Espagne, pays où le soleil et le vent sont abondants et qui cherche à s'affirmer comme un acteur clé de la transition énergétique en Europe.
"L'Espagne veut être à la tête de la décarbonation du transport naval et être l'un des corridors verts les plus importants pour le trafic maritime mondial", a ainsi insisté Pedro Sánchez sur Twitter à l'issue de sa rencontre avec Søren Skou.
Construire 20 à 80 parcs solaires ou éoliens
D'après la présidence espagnole, la mise en place de ce projet de production de méthanol vert nécessitera la construction de 20 à 80 parcs solaires ou éoliens, sans doute disséminés sur le territoire espagnol, et nécessitera de "gros efforts" de coordination.
Le transport maritime émet chaque année plus d'un milliard de tonnes de CO2, soit environ 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Organisation maritime internationale (OMI), qui a fixé comme objectif de réduire ces émissions de 50 % d'ici à 2050 par rapport au niveau de 2008.
Cet objectif implique des investissements massifs pour les géants du secteur, à l'image de Maersk, qui emploie près de 100.000 personnes et exploite 750 porte-conteneurs dans le monde, consommant au total 10 millions de tonnes de gazole par an.
L'armateur danois a annoncé au cours des derniers mois la commande de 19 navires fonctionnant au méthanol vert et devant être mis en service entre 2023 et 2025. Maersk, qui a vendu en 2017 sa division pétrolière à TotalEnergies, entend atteindre un bilan carbone neutre d'ici à 2050.