Un navire accusé de violer les sanctions de l'ONU à l'encontre de la Corée du Nord

South Korean warship.

Une frégate de défense côtière sud-coréenne de classe Incheon patrouillant en mer.

Crédit photo Igor Groshev/Adobe Stock
Dans un contexte international tendu, un possible regain de tensions entre les deux Corée. Séoul enquête sur un navire saisi et accusé de violer les sanctions imposées par l'ONU contre Pyongyang. La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017.

Le 30 mars, la Corée du Sud a saisi un navire non enregistré, suspecté de violer les résolutions du Conseil de sécurité sur les sanctions à l'encontre de la Corée du Nord, a indiqué le 3 avril le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Une enquête est en cours.

Cette enquête intervient après le veto opposé le 4 avril par la Russie à un projet de résolution prolongeant d'un an le mandat du comité d'experts chargé de l'application des sanctions de l'ONU.

Le véto russe a conduit à la dissolution du système de surveillance des sanctions de l'ONU contre Pyongyang et son programme nucléaire, sur fond d'enquête sur des transferts d'armes présumés entre Moscou et Pyongyang.

Le Deyi saisi par la Corée du Sud

Selon l'agence sud-coréenne Yonhap, les autorités sud-coréennes ont saisi, le 30 mars, dans les eaux au large de la côte sud du pays, un cargo de 3 000 tpl connu sous le nom de Deyi et qui n'était enregistré dans aucun pays.

Le navire a été saisi alors qu'il était "en route vers la Russie depuis le Nord via la Chine", a ajouté l'agence.

"Notre gouvernement mène une enquête, fondée sur la coopération étroite avec les États-Unis, à propos des violations présumées par le navire des résolutions du Conseil de sécurité sur les sanctions", a déclaré le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. "L'enquête étant en cours, il est difficile de fournir des détails".

Treize personnes se trouvaient à bord du navire, dont un capitaine chinois et des membres d'équipage indonésiens, selon l'agence de presse.

La Corée du Nord sanctionnée par l'ONU

La Corée du Nord, qui a inscrit son statut d'État nucléaire dans sa Constitution en septembre 2023, a procédé en 2023 à un nombre record d'essais d'armes. Elle est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017.

Mais depuis 2019, la Russie et la Chine, mettant notamment en avant la situation humanitaire de la population nord-coréenne, réclament l'allègement de ces sanctions qui n'ont pas de date de fin.

De multiples violations

Dans son dernier rapport début mars, le comité d'experts a souligné que la Corée du Nord continue de "bafouer" ces sanctions, notamment en développant son programme nucléaire, en lançant des missiles balistiques, en violant les sanctions maritimes et les limites d'importations de pétrole.

Le comité y affirme également avoir commencé à enquêter sur des informations faisant état de l'exportation par la Corée du Nord "d'armes conventionnelles et de munitions" en violation des sanctions, notamment vers la Russie.

La rédaction (avec l'AFP)

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