Pour Alstom, l’intégration de bombardier prendra trois à quatre ans

Le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, a appelé les analystes financiers à la patience alors que le titre du groupe a été malmené en Bourse ces derniers mois, rappelant que l'intégration de Bombardier Transport prendrait encore quelques années.
"C'est à nous de montrer aux marchés financiers que nous sommes en ligne avec notre trajectoire" d'intégration de Bombardier, un concurrent en difficulté racheté fin janvier 2021, a indiqué Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, sur BFM Business. "Nous sommes en ligne avec cette trajectoire. Et au fur et à mesure que cette trajectoire sera mise en œuvre, la confiance reviendra", a-t-il ajouté. "J'ai tout à fait confiance, ça prendra un peu de temps."

"J'ai toujours dit, et je le confirme, que l'intégration de Bombardier prendrait trois-quatre ans", a rappelé le PDG. Les "fondamentaux" ayant conduit à l'intégration de Bombardier le 1er février 2021 "ont été confirmés", a-t-il souligné : "un marché très porteur", et une complémentarité "à la fois technologique et géographique" des deux entités fusionnées.

Le groupe augmenté a depuis remporté "quasiment (les) trois quarts" des appels d'offres auxquels il a participé, s'est réjoui le responsable. Ce qui permet à Alstom d'afficher un carnet de commandes record de près de 80 milliards d'euros.

"Recruter, former, intégrer"

"Nous sommes en phase de recrutement très fort, parce qu'il faut exécuter ce carnet de commandes. Notre principal défi, c'est plutôt recruter, former, intégrer", a-t-il d'ailleurs remarqué. Or, Bombardier avait "beaucoup d'expertise", mais "globalement une absence de contrôle" si bien qu'une bonne partie des contrats dont a hérité Alstom étaient difficiles à honorer et déficitaires.

"Nous avons fait une première année, mais il reste encore [...] d'autres étapes à franchir pour que [...] les commandes difficiles soient entièrement derrière nous", a indiqué Henri Poupart-Lafarge. "Plus de 90 % des clients sont heureux de la façon dont nous intégrons Bombardier" depuis un an, a-t-il relevé.

Le titre Alstom a perdu 33 % à la Bourse de Paris depuis un an, cependant que l'indice CAC 40 –dont il fait partie – gagnait 23 %, les analystes regrettant la baisse de la rentabilité et les besoins de liquidités engendrés par la fusion. L'écart s'est néanmoins réduit ces derniers mois, et Alstom fait mieux que le CAC 40 depuis le début 2022.

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