Lyon-Turin : une "commission d'enquête populaire" lancée par des députés

Lyon-Turin

© RFF Philippe Giraud

Des députés insoumis et écologistes ont annoncé le 15 juin le lancement d'une "commission d'enquête populaire" pour dénoncer le coût "démesuré" et la nocivité, selon eux, pour l'environnement du projet de nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin, avec l'objectif d'en faire un débat "national".

"C'est un projet écocidaire et de gaspillage de l'argent public", a lancé la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot, en présentant cette initiative informelle, associant notamment le syndicat Sud-Rail et l'association "Vivre et agir en Maurienne".

À son côté, la patronne des députés écologistes Cyrielle Chatelain a fustigé "un projet complètement démesuré, en termes de montants financiers et de coût environnemental", plaidant pour utiliser les capacités "très largement sous-exploitées" de la ligne déjà existante.

Les deux parlementaires ont estimé que la "commission populaire" contribuera à ce que les débats autour de ce projet contesté soient portés au "niveau national". Même si les travaux ont été lancés, "ce n'est pas fait, on a encore le choix", a insisté Cyrielle Chatelain.

Malgré le caractère informel de la "commission", ses initiateurs envisagent de nombreuses auditions. Ils souhaitent notamment entendre l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, l'actuelle cheffe de gouvernement Élisabeth Borne ou encore le ministre des Transports Clément Beaune. Sans garantie qu'ils accepteront.

Des auditions espérées

 

Ils veulent également auditionner les "acteurs de terrain dans les départements concernés par l'ensemble du tracé" et organiser des visites des ouvrages existants et des chantiers déjà lancés.

L'objectif est de publier un rapport "d'ici six à huit mois", a précisé le député LFI Gabriel Amard. Il devra évaluer le potentiel de la ligne déjà existante et "la légalité du tracé" de la nouvelle, avec ses tunnels, ainsi que le respect des procédures et des règlementations par les services de l'État

Du côté des soutiens au projet, une grande majorité des maires de la métropole de Lyon ont appelé le 6 juin à "l'union sacrée" pour défendre la nouvelle liaison ferroviaire, exhortant le gouvernement à respecter ses engagements.

Leur "appel solennel", signé par les édiles de 42 des 59 communes du Grand Lyon, principalement de droite et du centre, accusait l'exécutif métropolitain, dominé par EELV et LFI, de vouloir "faire dérailler le projet" en le présentant "comme un danger pour la planète".

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