Les acteurs du fret ferroviaire veulent faire front commun

Nom de code 4F : les différents opérateurs de fret ferroviaire ont décidé de faire front commun pour peser sur l'élaboration du plan de relance que le gouvernement doit préparer cette année.
"Le fret, c'est un peu maintenant ou jamais, particulièrement dans notre pays", estimait le nouveau patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, en présentant les résultats du groupe public le 28 février. "Il y a des pays comme l'Autriche où la part de marché est à 30 %. Nous, on est à 9 %. Elle a baissé, baissé, baissé... Là, elle est sur un plateau et il faut faire attention, tout ça reste très fragile", ajoutait-il.
Face aux camions, les trains de marchandises n'ont en effet cessé de reculer ces dernières années, passant des deux tiers du fret transporté en France dans les années 1950 à 17 % en 2000 et 12 % en 2012. Les différents plans de relance du secteur et sa libéralisation en 2006 n'ont pas enrayé la tendance, d'autant que les convois de fret – qui passent systématiquement après les voyageurs – sont les plus pénalisés par les travaux sur le réseau et qu'ils ont été particulièrement affectés par les dernières grèves des cheminots.

4F : "fret ferroviaire français du futur"

D'où la constitution d'une "coalition" qui relie les différents acteurs, pour parler d'une seule voix. Ils l'ont appelée 4F, pour "fret ferroviaire français du futur". "Nous voulons nous unir sous une même bannière pour participer et être proactif sur le plan de relance ferroviaire en France", explique Franck Tuffereau, délégué général de l'Association française du rail (Afra, qui regroupe les concurrents de la SNCF).
La toute fraîche Loi d'orientation des mobilités (Lom) prévoit la définition d'"une stratégie pour le développement du fret ferroviaire" comportant des "mécanismes d'aides ou de soutien au transfert modal" (du camion au train), le "développement d'une composante ferroviaire à la logistique d'approvisionnement des agglomérations" et le renforcement des infrastructures, notamment vers le port. Le gouvernement a jusqu'au 1er janvier 2021 pour soumettre sa stratégie au Parlement.
"Le secteur a des idées, et il est très motivé pour ne pas subir un plan comme tous les ministres ont sorti des plans qui n'ont jamais rien donné", note Franck Tuffereau. L'objectif est de doubler la part de marché du fret, à 18 % du transport de marchandises, d'ici 2030. À l’État, il est notamment demandé de réserver des sillons (des créneaux de circulation) de qualité pour les trains de marchandises. Des investissements seront aussi nécessaires, estimés à "plusieurs centaines de millions d'euros".

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