L'Europe se divise sur le monumental programme chinois des "Nouvelles Routes de la Soie" qui suscite autant d'espoirs que d'inquiétudes. De la France, adepte comme l'Allemagne d'une ligne "médiane", les Chinois attendent une clarification lors de la visite d'Emmanuel Macron.
"C'est le plus important dossier des relations internationales des années à venir et le plus important de la visite d'Emmanuel Macron" depuis lundi 8 janvier en Chine, note Barthélemy Courmont, spécialiste de l'Asie au sein du groupe de réflexion Iris. Les "Nouvelles Routes de la Soie" sont un gigantesque programme d'infrastructures lancé en 2013 par le président Xi Jinping. Le projet vise à ressusciter l'antique Route de la Soie, qui acheminait à dos de chameau des produits de l'Empire du milieu vers l'Europe.
Connu en Chine comme "One Belt One Road" ("La ceinture et la route"), l'initiative prévoit une ceinture terrestre par rail et route via l'Asie centrale et la Russie, ainsi qu'une route maritime qui lui permet de rejoindre l'Afrique et l'Europe par la mer de Chine et l'océan Indien. Ce projet colossal prévoit la construction de routes, ports, lignes de chemin de fer et parcs industriels dans 65 pays représentant 60 % de la population et environ le tiers du PIB mondial, pour plus de 1.000 milliards de dollars.
Pour "le gouvernement chinois, c'est à la fois un projet de diplomatie économique, de communication et de gouvernance mondiale", explique Alice Ekman, responsable des activités Chine à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Cet expansionnisme et la détermination avec laquelle Pékin s'est mis à l'ouvrage "ont fait naître de profondes fractures au sein de l'Europe", note Bogdan Goralczyk, directeur du Centre de l'Europe à Varsovie et ancien ambassadeur en Asie.
Dans les pays de l'Europe centrale et orientale, c'est l'enthousiasme qui prime face aux investissements chinois. "Certains considèrent l'éveil de la Chine et de l'Asie comme une menace, nous y voyons une opportunité énorme", a déclaré le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors d'un sommet qui a réuni fin novembre à Budapest la Chine et 16 pays d'Europe centrale, orientale et balkanique, membres ou non de l'UE. À cette occasion, Pékin a annoncé l'octroi de près de 3 milliards d'euros pour des projets, comme la construction d'une ligne de chemin de fer entre Belgrade et Budapest.
Connu en Chine comme "One Belt One Road" ("La ceinture et la route"), l'initiative prévoit une ceinture terrestre par rail et route via l'Asie centrale et la Russie, ainsi qu'une route maritime qui lui permet de rejoindre l'Afrique et l'Europe par la mer de Chine et l'océan Indien. Ce projet colossal prévoit la construction de routes, ports, lignes de chemin de fer et parcs industriels dans 65 pays représentant 60 % de la population et environ le tiers du PIB mondial, pour plus de 1.000 milliards de dollars.
Pour "le gouvernement chinois, c'est à la fois un projet de diplomatie économique, de communication et de gouvernance mondiale", explique Alice Ekman, responsable des activités Chine à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Cet expansionnisme et la détermination avec laquelle Pékin s'est mis à l'ouvrage "ont fait naître de profondes fractures au sein de l'Europe", note Bogdan Goralczyk, directeur du Centre de l'Europe à Varsovie et ancien ambassadeur en Asie.
Dans les pays de l'Europe centrale et orientale, c'est l'enthousiasme qui prime face aux investissements chinois. "Certains considèrent l'éveil de la Chine et de l'Asie comme une menace, nous y voyons une opportunité énorme", a déclaré le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, lors d'un sommet qui a réuni fin novembre à Budapest la Chine et 16 pays d'Europe centrale, orientale et balkanique, membres ou non de l'UE. À cette occasion, Pékin a annoncé l'octroi de près de 3 milliards d'euros pour des projets, comme la construction d'une ligne de chemin de fer entre Belgrade et Budapest.