Le trafic aérien international reprend à Nairobi

Les vols internationaux au départ et à l'arrivée de l'aéroport international de Nairobi ont commencé à reprendre jeudi 8 août, au lendemain du gigantesque incendie qui a ravagé le terminal des arrivées de l'étranger. Les deux premiers vols internationaux sont arrivés de Bangkok et Londres tôt dans la matinée. Les avions ont atterri au terminal réservé aux vols intérieurs, épargné par l'incendie. Kenya Airways a ensuite annoncé dans la journée l'arrivée et le départ de plusieurs autres vols en provenance ou en partance pour d'autres capitales européennes, asiatique et africaines comme Paris, Amsterdam, Bombay, Bangkok, Kinshasa, Kigali, Dar es Salaam, Bujumbura, Accra ou encore Johannesburg et Entebbe, en Ouganda. JKIA, important hub africain, a été paralysé mercredi par l'incendie qui s'est déclenché peu avant 5 heures locales. Les secours ont mis plusieurs heures à maîtriser le feu, qui a réduit en cendres des parties entières du terminal des arrivées internationales, construit à la fin des années 70. Mercredi, tous les vols internationaux ont été annulés ou déroutés vers d'autres villes comme le port de Mombasa. Les vols intérieurs ont pu reprendre dans la soirée.
Pour le porte-parole du gouvernement, Muthui Kariuki, un retour à l'activité normale de l'aéroport sera une question de "jours". Jeudi, la presse kényane adoptait un ton plutôt pessimiste et sévère, estimant qu'un retour à la normale prendrait du temps et que la réponse des secours n'avait pas été à la hauteur de la catastrophe. "L'aéroport international Jomo Kenyatta ne reprendra pas ses opérations normales avant un bon bout de temps", écrivait l'un des principaux quotidiens du pays, le "Daily Nation". "Les premières estimations indiquent qu'il va falloir reconstruire entièrement des zones critiques de l'aéroport, et qu'il ne s'agira pas juste de quelques raccommodages". Une partie du toit des arrivées internationales s'est effondrée. Mercredi matin, les secours, certains pris dans les massifs embouteillages du matin, ont dangereusement failli manquer d'eau. Le "Standard", autre grand quotidien national, fustigeait, lui, les retards "inexcusables" à maîtriser l'incendie. "Le début du feu aurait pu être contenu facilement bien avant que les grands camions à incendie ne soient déployés". Même tonalité pour le journal économique "Business Daily", qui estimait que la fermeture d'un aéoport "vital" comme JKIA rappelait cruellement les "insuffisances" du pays face à ce genre de catastrophe.
Principal hub aérien d'Afrique de l'Est, JKIA est crucial non seulement pour l'économie kényanne, qui vit en bonne partie du tourisme (15 % de son PIB selon des chiffres officiels), mais aussi pour celles des pays voisins. Les conséquences risquent d'être d'autant plus désastreuses que la paralysie de l'aéroport intervient en plein boom touristique. Quelque 16.000 passagers transitent tous les jours par JKIA. L'aéroport dessert des destinations intérieures, mais aussi de nombreuses capitales africaines, des villes européennes, asiatiques et du Moyen-Orient.

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