L'attractivité de la France en perte de vitesse

L'attractivité de la France est "en perte de vitesse" et l'Hexagone a accusé un net recul de 13 % des implantations internationales en 2012 contre une moyenne de 3 % sur 44 pays d'Europe.
Côté investissements, l'attractivité de la France est en perte de vitesse, d'après un baromètre du cabinet d'audit Ernst and Young. Le recul est encore plus marqué en termes d'emplois, avec une baisse de 20 %, selon les résultats de cette 12e édition intitulée "France : dernier rappel". L'étude recense 471 implantations internationales l'an dernier contre 597 l'année précédente, laissant la France reste à la 3e place, où elle était tombée en 2011, derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne. "Les résultats du Baromètre de l'attractivité de la France 2013 indiquent clairement que les investisseurs étrangers adressent un dernier appel à la France pour qu'elle devienne un acteur à part entière de l'économie mondiale", écrivent le président d'Ernst and Young en France, Jean-Pierre Letartre, et l'auteur du baromètre, Marc Lhermitte, associé Ernst and Young. "Le rendez-vous manqué de la France avec les économies à croissance rapide expliquerait-il un tel décalage ?", s'interrogent les auteurs de l'étude, en constatant que 14 projets sont venus des Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine) l'an dernier (soit 6 % du total des 44 pays étudiés, qui vont jusqu'à la Turquie et la Russie), contre 23 projets en 2011. "Si le Royaume-Uni et l'Allemagne sont considérés comme des destinations de rang mondial, les investisseurs étrangers pourraient désormais classer la France parmi les localisations secondaires, aux côtés de l'Italie et l'Espagne, avec le risque de la voir réduite à un rôle de puissance moyenne", avertit Marc Lhermitte. La France reste néanmoins n° 1 en nombre d'implantations industrielles mais celles-ci accusent un recul de 25 % à 127 projets en 2012 et n'ont créé que 3.605 postes, plaçant l'Hexagone en 13e place. Il s'agit de projets dans l'aéronautique, l'agroalimentaire, la pharmacie, la chimie, l'énergie, les transports et "ce qui manque aujourd'hui c'est l'automobile, le secteur industriel produisant des implantations et des mouvements d'investissement étrangers en Europe", a expliqué Marc Lhermitte. Le baromètre se fonde sur l'analyse des flux d'investissements étrangers en Europe et en France et sur des entretiens avec 212 dirigeants d'entreprise réalisés du 21 février au 4 mars dans 25 pays différents.

Actualité

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15