C'est le plus long conflit de son histoire : la grève sur le site chilien d'Escondida, première mine de cuivre au monde, est entrée jeudi 9 mars dans son second mois, sans perspective de sortie à court terme de cette crise scrutée par les marchés. La mine, qui produit près de 5 % du cuivre mondial en plein désert d'Atacama, est paralysée depuis le 9 février après l'échec d'une négociation qui visait à renouveler les accords collectifs signés il y a quatre ans. Les salariés, dont la précédente longue grève remonte à 2006 (25 jours d'arrêt de travail), réclament à l'entreprise - propriété du groupe anglo-australien BHP Billiton - le maintien des avantages négociés en 2013 et des temps de repos. Ils refusent également que ces avantages ne profitent pas aux nouveaux embauchés, comme le souhaite la direction. Enfin, ils exigent également un bonus d'environ 40.000 dollars et une hausse des salaires de 7 %. "Nous avons pris une décision, avec les travailleurs, d'être en grève le temps qu'il faudra. D'ailleurs nous envisageons que la grève aille peut-être au-delà des 60 jours", expliquait cette semaine le directeur du syndicat, Carlos Allendes, après s'être réuni à Santiago avec des représentants du ministère du Travail. "Actuellement il n'y a pas de négociations. Nous sommes au point mort mais nous sommes sereins", avait-il ajouté. La dernière réunion entre les deux parties a eu lieu il y a deux semaines, sans parvenir à aucun accord ni fixer de date pour une prochaine rencontre.
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Chili : un mois de grève à Escondida
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