La SNCF optimise ses opérations de maintenance grâce aux datas

Un second projet dédié à la maintenance, Lidar, a consisté à placer des capteurs Lidar sur les trains de surveillance du réseau. Ce qui permet de scanner et cartographier en 3D l’ensemble des éléments de l’infrastructure.

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Le groupe SNCF enclenche la nouvelle étape de sa stratégie numérique, désormais focalisée sur les données. Chaque déplacement de train est l’occasion d’effectuer un monitoring des lignes grâce à des capteurs, quitte à déclencher des interventions ciblées.

À l’occasion de l’inauguration de sa cinquième "Maison du digital" le 29 août à Lille, la SNCF a présenté la nouvelle étape de sa stratégie numérique, focalisée autour des données. La présentation s’est tenue au technicentre industriel d’Hellemmes, désormais dénommé "574", comme tous les incubateurs maisons dédiés à la promotion du numérique (s’ajoutant ainsi à Saint-Denis, Toulouse, Nantes et Lyon). "Nous sommes désormais en capacité de gérer une quantité de données beaucoup plus importante, de les croiser pour proposer de nouveaux services. Ces données constituent une mine d’informations dont nous pouvons tirer une grande valeur", explique ainsi Benoît Tiers, directeur général d’e.SNCF.

Alertes en temps réel sur la qualité du réseau

Côté client, l’apport des data est indéniable pour l’amélioration du parcours des usagers : la SNCF va bientôt proposer des alertes et des suggestions personnalisées aux voyageurs. Mais la société est désormais capable d’exploiter les informations qu’elle produit lors de chaque intervention sur ses 15 000 trains.

Ainsi, l’application Vibrato utilise les accéléromètres et gyroscopes embarqués sur les tablettes des conducteurs. Les informations recueillies effectuent un monitoring en temps réel des vibrations survenues en ligne, dans le but de déclencher au plus tôt des interventions ciblées de maintenance des voies. Concrètement, Vibrato envoie un fichier de fréquence géolocalisé en temps réel vers une plateforme de traitement et d’exploitation. Ce fichier est alors croisé avec ceux des autres trains passés au même endroit. Si une vibration anormale est confirmée, une équipe est envoyée pour inspecter la voie. Cette innovation va bénéficier en priorité aux lignes dites "du quotidien", c’est à dire les lignes TER et Transilien (les lignes LGV disposent de moyens d’inspection spécifiques).

Un jumeau numérique

Un second projet dédié à la maintenance, Lidar, a consisté à placer des capteurs Lidar sur les trains de surveillance du réseau. Ce qui permet de scanner et cartographier en 3D l’ensemble des éléments de l’infrastructure (rails, poteaux caténaires, signalisation, ouvrages d’art, végétation...) avec une précision de l’ordre de quelques millimètres.

La SNCF dispose ainsi du "jumeau numérique" de son réseau ferroviaire. Désormais, il suffit d’une heure pour effectuer les relevés sur 50 kilomètres de voies contre six semaines auparavant.

Aide à distance

Les données, alliées à de nouveaux outils, facilitent aussi la maintenance des trains. Les agents du Matériel du Technicentre d’Hellemmes effectuent à présent l’inspection de la toiture des TGV à l’aide de drones, ce qui évite de recourir à l’installation de passerelles temporaires, un procédé jugé coûteux, dangereux et pénible.

De même, les chefs de projets du Matériel proposent des lunettes connectées pour faire de la "chirurgie" des trains à distance. Lorsqu’un problème de maintenance est détecté, le technicien sur place peut envoyer les vidéos et les photos à un expert à distance, et, grâce aux lunettes, recevoir de l’aide en temps réel.

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