Un tanker britannique, à nouveau otage des tensions à Ormuz

 

Selon un porte-parole du gouvernement à Londres, des navires iraniens auraient tenté le 10 juillet dans la soirée de bloquer au moment de son passage dans le détroit d'Ormuz un pétrolier sous pavillon britannique, propriété de BP ShippingUn nouvel événement dans un climat de tensions après l'arraisonnement d'un pétrolier iranien par la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines il y a quelques jours. 

La tension n'en finit plus de monter en pression. Un porte-parole du gouvernement britannique indique dans un communiqué que la Royal Navy a dû intervenir le 11 juillet dans la soirée en déployant une frégate – HMS Montrose – pour venir en aide au British Heritage (158 277 t, 247 m de long), un pétrolier sous pavillon britannique alors qu'il tentait de franchir le détroit d'Ormuz. Le tanker, propriété de BP Shipping, filiale de transport pétrolier du géant BP, qui était en route vers la ville irakienne de Bassorah pour prendre sa cargaison en vain, était le 11 juillet à midi signalé en mer d'Oman et a passé le détroit dans la nuit du 10 au 11 vers 1h30. 

L'Iran a immédiatement nié toute implication et confrontation avec un quelconque navire dans les dernières 24 heures, selon un communiqué publié par leur agence de presse Sepah News. Téhéran impute la responsabilité à un acte de piraterie. Les faits sont troublants dans la mesure où le président iranien Hassan Rohani avait mis en garde et promis des mesures de rétorsion contre le Royaume-Uni après l'arraisonnement le 4 juillet du Grace 1, un pétrolier iranien de 330 m et d'une capacité de deux millions de barils. Le chef du gouvernement de Gibraltar avait alors justifié en indiquant qu'il avait des « raisons de croire que le Grace 1 amenait sa cargaison de pétrole brut à la raffinerie de Banias en Syrie, propriété d'une entité sujette aux sanctions de l'UE contre la Syrie ».

Au bord de l'embrasement 

La région du Golfe est au bord de l'embrasement. Les relations se sont considérablement détériorées entre Téhéran et Washington depuis le retrait américain en mai 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien et du  rétablissement des sanctions américaines contre l'Iran. Grâce à un pacte signé en 2015 entre l'Iran, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, qui ne l'ont pas dénoncé contrairement aux États-Unis, l'Iran bénéficiait d'une levée des sanctions qui asphyxiait son économie en contrepartie de l'abandon de son programme nucléaire. Les attaques contre des pétroliers au large des Emirats arabes unis a marqué le début d'une escalade dangereuse. 

Les États-Unis appelaient ces derniers jours à la création d'une « coalition maritime internationale » garantissant la liberté de navigation dans cette région par laquelle transite un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime.

A.D

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