MSC passe devant Maersk pour le respect des horaires de ses navires

Le leader de la ligne régulière est devenu en fin d’année dernière le plus fiable des grands transporteurs maritimes de conteneurs pour le respect des horaires de ses navires. L’armateur danois avait largement supplanté l’ensemble de la classe tout au long de l’année. Bien que ce critère reste sérieusement dégradé, la situation s’améliore.

MSC avait démarré l’année en raflant à Maersk la première place mondiale dans le classement des compagnies maritimes de conteneurs par leur capacité. Sans avoir la même portée, le transporteur suisse la termine en passant devant son homologue danois en termes de fiabilité horaire de ses navires. La congestion portuaire et le retard criant des navires auront été les deux grandes problématiques des deux années de pandémie.

Tout au long de l’année 2022, Maersk et Hamburg Süd se sont distingués parmi leurs pairs pour un plus grand respect de leur programme bien que sérieusement dégradé. Mais dans un contexte d’extrêmes perturbations des services et des ports, observer un respect des programmes avec un taux mensuel de plus ou moins 40 % relevait de la performance.

D’après le dernier rapport de Sea-Intelligence qui suit ce critère en analysant 34 routes maritimes et plus de 60 transporteurs, MSC est depuis le mois de novembre l’armateur de porte-conteneurs le plus fiable avec un respect des horaires de ses services de 63,4 % (contre 32 % en novembre 2021), devant Maersk avec 61,7 % (45,9 % en 2021). Ce sont les seuls parmi les 14 compagnies analysées dont le taux de fiabilité est supérieur à 60 %.

Évolution sur quatre ans de la fiabilité des navires (extrait du dernier rapport disponible de Sea Intelligence, novembre 2022)

Du mieux dans les retards

Nouvelle manifestation de la baisse des volumes. Tous transporteurs confondus, en termes de tenue des heures d’arrivées, la situation s'est améliorée de 4,7 % en novembre 2022 par rapport au mois précédent, pour atteindre une moyenne de 56,6 %. Au début de l’année 2022, le nombre de services à l’heure s’établissait à 30,4 %.

Le retard moyen s'est également amélioré de manière constante depuis le début de l'année (7,95 jours) et se fixe désormais à 5,04 jours. « La fiabilité des horaires et le retard moyen sont maintenant meilleurs que le niveau de 2020 », indique le consultant. Néanmoins, ces critères demeurent de 24 % plus élevée que la moyenne 2018-2019 avec 4,05 jours.

Fiabilité horaire observée en novembre 2023 (comparé à novembre 2021). Source : Sea-Intelligence

Amélioration à deux chiffres

CMA CGM (55,7 %), Hamburg Süd (54,9 %), ZIM (53,3 %), Evergreen (52,5 %), HMM (51,7 %), Cosco (51 %), OOCl (50,2 %) s’en sortent avec une fiabilité comprise entre 50 et 60 %. Il faut mettre ces données en regard de novembre 2021 où excepté Hamburg Süd qui était à 39,8 %, la tenue des heures d’arrivées par CMA CGM et ZIM n’atteignait pas 30 %. Les trois autres compagnies asiatiques affichaient des taux autour de 20 %

En un an, Yang Ming aura amélioré sa situation personnelle mais n’aura jamais bougé en tant que dernier de la classe. En novembre, sa fiabilité des horaires s’est établie à 42,5 % à comparer à un taux de 16,3 % en novembre 2021.

Hapag-Lloyd, PIL et ONE affichent un taux de 47,7 %, mais c’est aussi bien mieux qu’un an auparavant, où à peine 20 % des navires du Singapourien et du Japonais arrivaient à l’heure.

De 113 à 69 jours

Á noter que tous les transporteurs ont enregistré une amélioration à deux chiffres de la fiabilité des horaires en glissement annuel, 12 ayant même enregistré des améliorations de plus de 20 %. Toutefois, le taux de ponctualité reste loin de la moyenne 2018-2019 de 74 %.

Autre donnée éclairante, avec son « indicateur de ponctualité océanique » (OTI) lancé en décembre 2021, Flexport mesure le temps écoulé sur la route Asie–États-Unis entre le moment où les produits sont prêts à être expédiés, soit à la sortie de l’usine, et celui où ils quittent le port de destination c’est-à-dire le temps de l'usine au port en Asie, de l'attente au port, du trajet en mer et de l'attente au port nord-américain.

L’indice, qui avait atteint un sommet de 113 jours en janvier, est tombé à 69 jours en décembre mais reste aussi supérieur de 23 jours par rapport au niveau de 2019.  

Adeline Descamps

 

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