Le transit de pétroliers en Turquie se régule

Le nombre de pétroliers en attente pour transiter par le détroit du Bosphore en direction de la Méditerranée est tombé à 13 le 12 décembre contre 17 la veille et 20 le 9 décembre, a indiqué l'agence maritime Tribeca. Ankara a annoncé la fin de la « crise ». L'embouteillage dans les détroits turcs aurait eu peu d'impact sur le marché mondial du pétrole.

L'entrée en vigueur d'une nouvelle obligation réglementaire, prévue par Ankara, est à l'origine du désordre. Depuis le 1er décembre, la Turquie exige des exploitants de navires de transport de brut en provenance de ports russes qu'ils fournissent la preuve d'une assurance protection et indemnisation (P&I) couvrant la durée du transit dans les détroits qui relèvent de son contrôle, le Bosphore et les Dardanelles, ou leurs escale dans les ports turcs.

Mais cette disposition a coïncidé avec l'embargo européen sur le pétrole russe, accompagné d'un prix plafond de 60 $, une décision du G7. Les assureurs se refusent à délivrer un tel certificat par crainte de se retrouver sous le coup des sanctions occidentales.

Temps d’attente réduit

Le trafic se régule peu à peu. Le nombre de pétroliers en attente pour transiter par le détroit du Bosphore en direction de la Méditerranée est tombé à 13 le 12 décembre contre 17 la veille et 20 le 9 décembre, a indiqué l'agence maritime Tribeca.

Le temps d'attente moyen des pétroliers a diminué à 2,8 jours, contre 4,2 jours un jour plus tôt et plus de 6 jours la semaine dernière.

Fin de la crise

Ankara a annoncé, pour sa part, la fin de la crise. « Nous sommes satisfaits de voir que les entretiens avec nos interlocuteurs ont donné lieu (...) à la poursuite du commerce maritime dans son cours habituel », a annoncé le 13 décembre dans un communiqué la Direction des affaires maritimes du pays. « 22 des 26 tankers qui attendaient à cause de la non présentation d'une lettre d'assurance ont fourni ce document. Le passage de 19 d'entre eux a été accompli. Il reste seulement quatre navires [sans attestation]. »

L'embouteillage dans les détroits turcs aurait eu peu d'impact sur le marché mondial du pétrole, la plupart des pays occidentaux n'achetant plus du brut russe. D’après Bloomberg, la Bulgarie a été le seul pays européen à avoir importé le mois dernier du pétrole russe. Comme il a été observé depuis avril, les tankers russes se dirigent en effet vers les marchés asiatiques en empruntant le Canal de Suez.

A.D.

Shipping

Marchés

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15