Le port de Sète abaisse ses tarifs pour l’import de produits non OGM

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Le GIE Oqualim Sud-Est, groupement de 26 importateurs de matières premières de tourteaux et le port héraultais ont convenu d’une convention tarifaire incitative sur l’import de tourteaux non OGM. Cette mesure, à effet immédiat, prendra la forme d’une remise commerciale applicable sur les droits de port.

C’est un arbitrage qui va impacter négativement le chiffre d’affaires du port de Sète, mais qui a la valeur du message. Le 23 mars, le conseil d’administration d’Oqualim Sud-Est, groupement de 26 importateurs de matières premières de tourteaux opérant par voie maritime et fluviale sur le port de Sète, a validé la réduction de 30 000 € à l’année le coût de passage portuaire pour les importations de tourteaux non OGM. Cette mesure, à effet immédiat, prendra la forme d’une ristourne sur les droits de port.


Sur les 280 000 t de tourteaux importés, 40 % seront concernés par cette mesure, indique au JMM Olivier Carmès, directeur du port. « Dans un environnement concurrentiel, nous voulons favoriser ceux qui vont dans la démarche du port et d’Oqualim Sud-Est », résume-t-il. « Comme c’est déjà le cas à Port-la-Nouvelle, j’ai souhaité accélérer sur la réduction des importations d’aliments OGM pour le bétail. C’est un enjeu sanitaire, environnemental et économique, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, propriétaire des ports. Les accords internationaux de l’OMC ne permettent pas d’interdire les importations de produits faisant l’objet d’accords, comme le soja. C’est donc par des mesures incitatives que nous pouvons agir sur les importations de produits OGM » . L’élue PS veut faire de Sète « un port sans OGM à l’horizon 2027 ».

Compenser les importations de tourteaux Hipro d’Ukraine

La mesure vise aussi à compenser les effets de la guerre en Ukraine, qui porte un coup au trafic d’importation de tourteaux non OGM. En effet, chaque année, 50 000 t de tourteaux de tournesol Hipro (non OGM) proviennent du pays de la mer Noire. Ce trafic est interrompu depuis un mois. « Nos opérateurs essaient de trouver d’autres approvisionnements. Il y a une inquiétude sur la flambée des cours », ajoute Olivier Carmès. Autre bataille à mener : « Convaincre les éleveurs d’acheter des produits non OGM, qui sont plus chers. »

La décision s’inscrit dans une démarche ESI entreprise par Sète, qui réduit de 10 % des droits de ports pour les navires répondant favorablement à l’indice. « Demain, d’autres réductions sont prévues pour les navires qui se brancheront à quai ».

Parallèlement, le port héraultais a engagé la modernisation du terminal vrac, opéré par Sea Invest et SPS, pour un investissement triennal de 11 M€. Doté désormais de quatre quais, une nouvelle grue sur rail de forte capacité et à alimentation électrique (prix : 6,1 M€), couplée à une trémie dépoussiérante, est attendue début mai, après plusieurs retards. Elle permettra « d’augmenter la cadence et la productivité du déchargement » et viendra compléter l’outillage de deux grues.

Hubert Vialatte
 

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