Gazocean pourrait passer dans le giron de NYK

 

Le comité social et économique de la filiale de Total avait été informé fin août d'un projet de cession des parts détenues par le groupe pétrolier français à l'armement japonais NYK. Le CSE a rendu un avis mitigé ce 14 octobre. Le projet est à l’ordre du jour du conseil d’administration prévu ce 16 octobre. 

Total avait hérité de l'armement Gazocean lorsqu’il a acquis le portefeuille des activités amont GNL d'Engie en 2018. À l’époque, le groupe pétrolier français n’a pas fait mystère de son intention de se retirer dans un délai de quelques années. Les syndicats avaient alors fait valoir leur craintes quant à une éventuelle sortie à long terme des méthaniers du pavillon national, porteur de « risques économiques et stratégiques », « une perte d’indépendance et d’autonomie », « la fuite des officiers français à l’étranger » et « une perte irrémédiable de savoir-faire et de compétence ».

Le projet, présenté le 14 octobre en comité social et économique (CSE) de Gazocean, prévoit de céder les 80 % que détient le groupe pétrolier français à l’armateur japonais NYK, actionnaire de la société marseillaise à hauteur de 20 % depuis 2004 via sa filiale française Primevère LNG SAS.

Avis mitigé

Le CSE de Gazocean a rendu un « avis mitigé » sur le projet. « Il n'y a pas de commentaires particuliers sur les aspects économiques de cette cession, qui était prévisible depuis que l'entreprise a quitté le groupe Engie pour Total il y a bientôt 3 ans. Sur les aspects sociaux, les salaries ont exposé leurs vives inquiétudes d'être intégrés à un groupe étranger n’ayant probablement que peu de recul sur les particularismes sociaux et salariaux d'une PME française », indiquent dans un communiqué commun Jean-Emmanuel Crépin, le président du syndicat PSCN CFE-CGC et Sylvain Honorat, le délégué syndical navigants de Gazocean.

Les syndicats PSCN CFE-CGC et CFE-CGC MARINE, représentants les personnels sédentaires et navigants, renouvellent les mêmes interrogations qu'il y a trois ans sur le maintien d’une flotte stratégique « dont les méthaniers sont une composante des plus importantes ». Ils s’inquiètent des conséquences sociales de ces évolutions et les réponses reçues en CSE ne les ont manifestement pas rassurés de ce point de vue. « Le repreneur n’a apporté que des réponses convenues en pareille circonstance, même si des promesses de développement et d'agrandissement de la flotte ont été faites ».  

Des méthaniers sous pavillon français

La société gère actuellement quatre méthaniers sous pavillon français, les LNG Unity (ex-Provalys, mis en service en 2006), LNG Alliance (ex-Gaselys, 2007) et Global Energy (2006), propriété de Total et NYK, qui les affrètent ainsi que l’Elisa Larus, « l’un des méthaniers les plus moderne battant pavillon français », affrété par EDF LNG Shipping dans le cadre d’un contrat long terme. Gazocean a la charge de deux autres navires, ceux-là sous pavillon des Bahamas et propriété de NYK, le Grace Cosmos (2008), opéré depuis 2010 par la société marseillaise, et le Grace Acacia (2012).

Adeline Descamps

 

 

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