Fin des recherches des deux marins disparus de la compagnie bretonne BSC

Blue Schooner Company, propriété de la goélette qui a chaviré avant de couler au Bahamas, a pris acte de la décision des gardes-côtes américains d'arrêter les opérations de recherche et de sauvetage. Le BEA mer va contribuer à l'enquête technique menée par le Vanuatua.

Deux jours après le naufrage du voilier breton De Gallant au sud de l'archipel des Bahamas, les opérations visant à retrouver les marins disparus ont pris fin, a annoncé l'armateur breton Blue Schooner Company (BSC) le jeudi 23 mai.

« Malgré notre insistance pour la poursuite des recherches, l’ampleur des moyens déployés, l’excellence des garde-côtes des États-Unis et les conditions météorologiques dans lesquelles elles ont été menées nous forcent à considérer la pire issue », indique la direction de l’entreprise dans une mise à jour sur son site Internet.

La compagnie maritime a reçu cette information officielle de la fin des opérations de recherche et de sauvetage par l'US Coast Guard alors que deux des huit marins n'ont pas été retrouvés. Les six autres membres de l'équipage ont pu être hélitreuillés après le chavirage du navire le 21 mai et ont été rapatriés ce 23 mai.

Un bouleversement

« C’est un bouleversement pour l’entreprise, la communauté maritime et celle du transport à la voile en particulier. Cet incident qui a entraîné la perte d’un navire ayant largement fait ses preuves et piloté par des marins professionnels capés est un rappel des dangers de la navigation et du métier de marin », indique la direction de l’entreprise cofondée par Jean-François Lebleu et Guillaume Roche, tous deux capitaines de marine marchande, cumulant à deux une expérience à bord de la plupart des navires marchands, brise-glace et navires océanographiques compris.

Lancé en 1916 sous le nom de Jannetje Margaretha, armée depuis 2017 par la BSC, la goélette à deux mâts de 36,2 m, qui opère entre l'Europe et la mer des Caraïbes, a chaviré avant de couler par 2 000 m de fond, avec sa cargaison de 35 t de café, cacao et sucre de canne.

Raisons du naufrage à préciser

« La séquence ayant mené au naufrage reste à éclaircir avec l’équipage rapatrié, les autorités compétentes et des analyses météorologiques et techniques. Les premières informations dont nous disposons font état d’un phénomène météorologique imprévu, extrêmement brusque et violent alors que le navire naviguait dans des conditions clémentes », précise la compagnie. Le BEA mer va contribuer à l'enquête technique menée par le Vanuatua, a annoncé François-Xavier Rubin de Cervens, son directeur, sur son compte LinkedIn.

Parti de Douarnenez le 24 février 2024, le voilier, battant pavillon Vanuatu avait quitté Santa Marta, en Colombie, le 11 mai, et était attendu à Amsterdam fin juin. Il devait ensuite faire escale au Tréport, à Leixoes (Portugal), aux Sables d’Olonne avant le retour à son port de base à Douarnenez.

Depuis sa création, la compagnie de transport 100 % vélique, installée dans le Finistère à Landéda, a transporté plus de 450 t, principalement des cafés verts, fèves, cacao, épices, spiritueux, etc., chargés principalement en Colombie, en République Dominicaine, à La Barbade, dans les Antilles françaises et au Mexique.

Adeline Descamps

 

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