Fin de la ruée des commandes de vraquiers au GNL ?

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Selon Maritime Strategies International, l’engouement pour des capesize au GNL, dont les commandes se sont envolées l’an dernier, pourrait déjà avoir atteint son apogée. L’évolution rapide des concepts autour de l’ammoniac et le méthanol ne plaide pas en faveur du gaz naturel liquéfié.

Outre les commandes exponentielles de porte-conteneurs, l'une des tendances les plus notables de l'année dernière a été la part remarquable du GNL dans les contrats de construction des vraquiers : 31 des 77 capesize commandés étaient des navires bicarburants avec une propulsion au gaz naturel liquéfié. La plupart d'entre eux ont été construits sur la base d'accords d'affrètement à long terme (de cinq à dix ans) avec de grandes sociétés minières.

Mais l’intérêt semble déjà s’être effiloché, à en croire MSI, alors qu’un consensus semble se former autour de l'ammoniac ou du méthanol.

« La commande de vraquiers au GNL a peut-être déjà atteint son pic alors qu'une solution commerciale pour les carburants à base d'ammoniac et de méthanol semble se profiler », indique Alex-Stuart Grumbar, analyste du vrac sec chez MSI. « Les exploitants qui commandent des navires bicarburants aujourd’hui sont également attentifs aux conditions de marché attendues vers la fin des années 2030 et à la composition de la flotte. La question est de savoir dans quelle mesure les navires au GNL seront pénalisés si, d'ici là, la majorité de la flotte utilisera des carburants non fossiles à zéro émission de carbone. »

Passage à vide ou tendance réelle

La plupart des premières conceptions avec l'ammoniac comme carburant proviennent jusqu'à présent du Japon : Sumitomo Corp., en collaboration avec Oshima Shipbuilding, a développé un kamsarmax alimenté à l'ammoniac, dont la première livraison est prévue pour 2025. NYK et Elomatic Oy viennent d'achever le développement d'un concept alimenté au GNL, mais configuré pour l'ammoniac. Ils visent une mise sur le marché d'ici 2025.

L’absence de visibilité sur les évolutions technologiques du GNL au regard du durcissement de la réglementation et des avancées sur une motorisation avec l'ammoniac et le méthanol ne plaident pas en effet pour un engagement à l'avenant pour le gaz naturel liquéfié.

« Les inquiétudes quant à la nature des futures réglementations sont en partie responsables de la faiblesse des commandes de vraquiers en 2021, alors que le secteur ait enregistré les revenus annuels moyens les plus élevés depuis 2007. Les contrats ont fortement diminué au cours du second semestre de l'année dernière et ont pratiquement disparu en 2022 », ajoute la société de recherche.

Entre janvier et mars, seuls sept nouveaux contrats de vraquiers ont en effet été signalés. 

Adeline Descamps

 

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