Deux pétroliers, cibles d'attaques en mer d'Oman

 

Les autorités maritimes norvégiennes indiquent que deux pétroliers ont fait l'objet d'attaques en mer d'Oman.

La direction norvégienne des affaires maritimes a annoncé par communiqué que le pétrolier Front Altair, propriété du groupe norvégien Frontline et battant pavillon des Iles Marshall a été « attaqué » à 8h50 (4h20 GMT) à 25 mille nautiques du port iranien Bandar-é Jask ce 13 juin entre les Émirats et l’Iran. Trois explosions ont été signalées à bord mais aucun membre d’équipage n’aurait été blessé. Néanmoins, le tanker est en proie aux flammes. Les autorités indiquent par ailleurs, qu'une heure plus tard, un autre navire naviguant aussi en mer d'Oman, le Kokuka Courageous, a également été la cible d'une attaque, à 9h50 à 28 milles nautiques de Bandar-é Jask.

Parti de Yanbu (Arabie Saoudite), le Front Altair avait fait escale dans le port émirati de Ar Ruways le 10 juin et devait rallier le 29 juin le port taïwanais de Kaohsiung. Les 21 membres de l'équipage ont abandonné le navire. Le navire se trouve à environ 70 milles e Fujairah et à environ 14 milles des côtes iraniennes, sans risque d'échouement tandis que la cargaison (méthanol) serait intacte, selon l'armateur allemand. Parti le 9 mai du port chinois de Nantong, le Kokuka Courageous, sous pavillon panaméen, avait escalé le 8 juin à Jubail en Arabie Saoudite et devait rallier Singapour.

L'agence officielle irannienne Irna indique que la Marine iranienne de la province d’Hormozgan a porté secours à 44 marins, lesquels auraient été transférés au port de Bandar-é Jask. 

Tensions vives

Ces événements interviennent dans un climat de tensions commerciales et politiques exacerbées entre Téhéran et Washington depuis la dénonciation en 2018 par l'administration américaine du pacte « historique » de l’Iran avec le groupe 5+1 (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) signé en 2015, clôturant un contentieux sur le nucléaire vieux de plus de 13 ans.

Entré en vigueur le 16 janvier 2016, le JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), négocié âprement pendant une décennie, devait garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien en soumettant le pays à un strict contrôle de ses activités en contrepartie de la levée partielle et progressive des sanctions économiques internationales. Depuis le 6 août 2018, la Maison-Blanche interdit à toute entreprise traitant avec Téhéran de faire du business aux États-Unis, avec une montée progressive des sanctions, frappant une longue liste de produits, ce qui revient à l'exclure complètement du jeu commercial mondial. 

La navigation internationale dans les eaux du Golfe est sous pression depuis le 12 mai avec le « sabotage », selon les termes des autorités des Émirats arabes unis, de quatre pétroliers au large de Fujairah (EAU), Washington accusant Téhéran d'en être à l'origine.

En conséquence, les cours du pétrole grimpent

Les prix du pétrole ont gagné 3 % jeudi au début des échanges européens. Vers 8h GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août grimpait de 1,70 $ (+ 2,83 %) à 61,67 $. Le baril de WTI pour livraison en juillet montait de 1,38 $ (2,70%) à 52,52 $.

A.D.

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